Année 1, 28 mars

Exode 2, 1-14

* Et un homme de la maison de Lévi alla, et prit une fille de Lévi ; et la femme conçut, et enfanta un fils ; et elle vit qu’il était beau ; et elle le cacha trois mois. Et comme elle ne pouvait plus le cacher, elle prit pour lui un coffret de joncs, et l’enduisit de bitume et de poix, et mit dedans l’enfant, et le posa parmi les roseaux sur le bord du fleuve. Et sa sœur se tint à distance pour savoir ce qu’on lui ferait. Et la fille du Pharaon descendit au fleuve pour se laver, et ses jeunes filles se promenaient sur le bord du fleuve ; et elle vit le coffret au milieu des roseaux, et elle envoya sa servante, qui le prit ; et elle l’ouvrit, et vit l’enfant ; et voici, c’était un petit garçon qui pleurait. Et elle eut compassion de lui, et dit : C’est un des enfants des Hébreux. Et sa sœur dit à la fille du Pharaon : Irai-je et appellerai-je auprès de toi une nourrice d’entre les Hébreues, et elle t’allaitera l’enfant ? Et la fille du Pharaon lui dit : Va. Et la jeune fille alla, et appela la mère de l’enfant. Et la fille du Pharaon lui dit : Emporte cet enfant, et allaite-le pour moi, et je te donnerai ton salaire. Et la femme prit l’enfant, et l’allaita. Et l’enfant grandit, et elle l’amena à la fille du Pharaon, et il fut son fils ; et elle appela son nom Moïse, et dit : Car je l’ai tiré des eaux.

Et il arriva, en ces jours-là, que Moïse, étant devenu grand, sortit vers ses frères ; et il vit leurs fardeaux. Et il vit un homme égyptien qui frappait un Hébreu d’entre ses frères ; et il regarda çà et là, et vit qu’il n’y avait personne, et il frappa l’Égyptien, et le cacha dans le sable. Et il sortit le second jour ; et voici, deux hommes hébreux se querellaient. Et il dit au coupable : Pourquoi frappes-tu ton compagnon ? Et il dit : Qui t’a établi chef et juge sur nous ? Est-ce que tu veux me tuer, comme tu as tué l’Égyptien ? Et Moïse eut peur, et dit : Certainement le fait est connu.


Dieu, dans Sa grâce, n’a pas voulu laisser les siens dans l’esclavage. Il leur a donné un Sauveur : Moïse, type de Christ, dont l’histoire nous est relatée plusieurs fois dans les Écritures (Act. 7, 20… ; Héb. 11, 23…). Dans le coffret préparé par la mère de Moïse, nous avons une image des soins que prennent les parents chrétiens pour protéger leurs enfants contre les influences pernicieuses du monde extérieur. Mais ces soins ne suffisent pas. Il faut aussi la foi : le coffret doit être mis à l’eau ! Et Dieu répond à cette foi par une délivrance providentielle. Derrière la scène, Il dirige tout, se servant même des larmes du petit enfant. Finalement, le décret du Pharaon n’aura servi qu’à préparer, dans sa propre maison, un rédempteur pour Israël. Moïse, devenu grand, montre, comme ses parents, une foi exceptionnelle. Hébreux 11, 24… souligne comment il refuse l’avenir brillant qui s’offre à lui ; il choisit…, il estime…, et quel est son secret ? Il regarde à la rémunération. Grand exemple pour nous, qui sommes tous, tôt ou tard, placés devant ce choix : le monde avec sa gloire et ses plaisirs, ou « l’opprobre du Christ » ! Moïse se présente pour délivrer son peuple. Mais son échec nous instruit aussi. Si grandes que soient les affections, on ne peut pas suivre Christ par l’énergie naturelle (v. 12 ; comp. Jean 18, 10).