Année 1, 6 avril

Exode 7, 14-25

Et l’Éternel dit à Moïse : Le cœur du Pharaon est endurci ; il refuse de laisser aller le peuple. Va, le matin, vers le Pharaon ; voici, il sortira vers l’eau : et tu te présenteras à sa rencontre, sur le bord du fleuve, et tu prendras dans ta main la verge qui a été changée en serpent ; et tu lui diras : L’Éternel le Dieu des Hébreux, m’a envoyé vers toi, disant : Laisse aller mon peuple, pour qu’ils me servent dans le désert. Et voici, tu n’as point écouté jusqu’ici. Ainsi dit l’Éternel : À ceci tu connaîtras que je suis l’Éternel : Voici, je frappe de la verge qui est dans ma main les eaux qui sont dans le fleuve, et elles seront changées en sang ; et le poisson qui est dans le fleuve mourra, et le fleuve deviendra puant, et les Égyptiens seront dégoûtés de boire des eaux du fleuve. Et l’Éternel dit à Moïse : Dis à Aaron : Prends ta verge, et étends ta main sur les eaux des Égyptiens, sur leurs rivières, sur leurs canaux, et sur leurs étangs, et sur tous leurs amas d’eau ; et elles deviendront du sang ; et il y aura du sang par tout le pays d’Égypte, et dans les vases de bois et dans les vases de pierre. Et Moïse et Aaron firent ainsi, selon que l’Éternel l’avait commandé. Et il leva la verge, et frappa les eaux qui étaient dans le fleuve, aux yeux du Pharaon et aux yeux de ses serviteurs : et toutes les eaux qui étaient dans le fleuve furent changées en sang ; et le poisson qui était dans le fleuve mourut ; et le fleuve devint puant, et les Égyptiens ne pouvaient boire de l’eau du fleuve ; et il y avait du sang dans tout le pays d’Égypte. Et les devins d’Égypte firent de même par leurs enchantements. Et le cœur du Pharaon s’endurcit, et il ne les écouta point, comme avait dit l’Éternel. Et le Pharaon se tourna, et entra dans sa maison, et n’appliqua pas son cœur à cela non plus. Et tous les Égyptiens creusèrent autour du fleuve [pour trouver] de l’eau à boire, car ils ne pouvaient boire des eaux du fleuve. Et sept jours s’accomplirent après que l’Éternel eut frappé le fleuve.


Si les Égyptiens n’écoutent pas les deux premiers signes, avait dit l’Éternel à Moïse, ah ! alors il y en aurait un troisième bien solennel : celui de l’eau changée en sang. L’eau nous parle de ce qui rafraîchit et donne la vie, tandis que le sang répandu, c’est la mort. La Parole a été donnée à l’homme pour le faire vivre. Mais s’il ne la reçoit pas et ne la croit pas, la même Parole deviendra pour lui le jugement et la mort (lire Jean 12, 48). Elle proclame aujourd’hui la grâce, mais aussi le jugement, pour ceux qui ne la reçoivent pas. Chacun aura affaire à elle de l’une ou l’autre manière, maintenant pour la vie, ou plus tard pour la mort ! — Ce que l’Éternel a dit s’accomplit pour les Égyptiens. Le Nil, artère vitale de leur pays, et dont ils avaient fait un dieu, devient un objet de dégoût et de répulsion. Le sang remplit le fleuve, les canaux, les étangs et jusqu’aux vases. Toutes les sources où le monde s’abreuve sont pestilentielles et mortelles (v. 18). Gardons-nous d’en boire ! Cette fois encore, les devins font de même par leurs enchantements. Par le pouvoir de Satan, ils imitent ce qui produit la mort, avec pour seul résultat d’augmenter la misère de leur peuple. Ils auraient bien davantage montré leur puissance en changeant le sang en eau. Mais cela, ils en étaient incapables.