Année 1, 12 avril

Exode 10, 12-23

Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main sur le pays d’Égypte, pour les sauterelles, et qu’elles montent sur le pays d’Égypte, et qu’elles mangent toute l’herbe du pays, tout ce que la grêle a laissé. Et Moïse étendit sa verge sur le pays d’Égypte ; et l’Éternel amena sur le pays un vent d’orient, tout ce jour-là et toute la nuit : le matin arriva, et le vent d’orient apporta les sauterelles. Et les sauterelles montèrent sur tout le pays d’Égypte, et se posèrent dans tous les confins de l’Égypte, un fléau terrible ; avant elles il n’y avait point eu de sauterelles semblables, et après elles il n’y en aura point de pareilles. Et elles couvrirent la face de tout le pays, et le pays fut obscurci ; et elles mangèrent toute l’herbe de la terre, et tout le fruit des arbres que la grêle avait laissé ; et il ne demeura de reste aucune verdure aux arbres, ni à l’herbe des champs, dans tout le pays d’Égypte. Et le Pharaon se hâta d’appeler Moïse et Aaron, et dit : J’ai péché contre l’Éternel, votre Dieu, et contre vous ; et maintenant, pardonne, je te prie, mon péché seulement pour cette fois ; et suppliez l’Éternel, votre Dieu, afin seulement qu’il retire de dessus moi cette mort-ci. Et il sortit d’auprès du Pharaon, et il supplia l’Éternel. Et l’Éternel tourna [le vent en] un vent d’occident très fort, qui enleva les sauterelles, et les enfonça dans la mer Rouge. Il ne resta pas une sauterelle dans tous les confins de l’Égypte. Et l’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, et il ne laissa point aller les fils d’Israël.

Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main vers les cieux, et il y aura sur le pays d’Égypte des ténèbres, et on touchera de la main les ténèbres. Et Moïse étendit sa main vers les cieux : et il y eut d’épaisses ténèbres dans tout le pays d’Égypte, trois jours. On ne se voyait pas l’un l’autre, et nul ne se leva du lieu où il était pendant trois jours ; mais pour tous les fils d’Israël il y eut de la lumière dans leurs habitations.


Tout ce que la grêle avait laissé est à présent ravagé par les sauterelles. Un fléau terrible ! « J’ai péché », répète le Pharaon avec une mauvaise foi évidente, dans le seul but d’être débarrassé des sauterelles. Mais on ne se moque pas de Dieu. Il a laissé passer le moment du pardon (Jér. 46, 17), et l’Éternel endurcit à nouveau son cœur. Puis viennent les ténèbres, trois jours entiers d’épaisses ténèbres ! C’était un signe particulièrement frappant pour les Égyptiens. Le soleil, source de lumière, de chaleur, de vie, qu’ils adoraient comme un dieu (Râ), se montre sans pouvoir devant le Créateur de l’univers. Mais dans les habitations de tous les fils d’Israël, il y a de la lumière. « Quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres », déclare le Seigneur Jésus (Jean 12, 46). Et encore : « Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8, 12). Au milieu d’un monde rempli des ténèbres du péché, le croyant peut donc réaliser la présence de la lumière : Christ faisant Sa demeure chez lui (Jean 14, 23). Il s’ensuit que pour lui, tout est clair : l’état du monde, son avenir, l’état de son propre cœur. Il sait où poser les pieds. Ce qu’il fait peut être vu de tous (Luc 11, 36).