Année 1, 13 avril

Exode 10, 24-29 ; 11, 1-10

Et le Pharaon appela Moïse, et dit : Allez, servez l’Éternel ; seulement que votre menu et votre gros bétail restent ; vos petits enfants aussi iront avec vous. Et Moïse dit : Tu nous donneras aussi dans nos mains des sacrifices et des holocaustes, et nous [les] offrirons à l’Éternel, notre Dieu ; nos troupeaux aussi iront avec nous ; il n’en restera pas un ongle, car nous en prendrons pour servir l’Éternel, notre Dieu ; et nous ne savons pas comment nous servirons l’Éternel, jusqu’à ce que nous soyons parvenus là. Et l’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, et il ne voulut pas les laisser aller. Et le Pharaon lui dit : Va-t’en d’auprès de moi ; garde-toi de revoir ma face ! car, au jour où tu verras ma face, tu mourras. Et Moïse dit : Comme tu l’as dit, je ne reverrai plus ta face !

Et l’Éternel dit à Moïse : Je ferai venir encore une plaie sur le Pharaon et sur l’Égypte ; après cela il vous laissera aller d’ici ; lorsqu’il vous laissera aller complètement, il vous chassera tout à fait d’ici. Parle donc aux oreilles du peuple : Que chaque homme demande à son voisin, et chaque femme à sa voisine, des objets d’argent et des objets d’or. Et l’Éternel fit que le peuple trouva faveur aux yeux des Égyptiens ; l’homme Moïse aussi était très grand dans le pays d’Égypte, aux yeux des serviteurs du Pharaon et aux yeux du peuple. Et Moïse dit : Ainsi dit l’Éternel : Sur le minuit je sortirai au milieu de l’Égypte ; et tout premier-né dans le pays d’Égypte mourra, depuis le premier-né du Pharaon, qui est assis sur son trône, jusqu’au premier-né de la servante qui est derrière la meule, et tout premier-né des bêtes. Et il y aura un grand cri dans tout le pays d’Égypte, comme il n’y en a pas eu et il n’y en aura jamais de semblable. Mais contre tous les fils d’Israël, depuis l’homme jusqu’aux bêtes, pas un chien ne remuera sa langue ; afin que vous sachiez que l’Éternel distingue entre les Égyptiens et Israël. Et tous ces tiens serviteurs descendront vers moi, et se prosterneront devant moi, disant : Sors, toi, et tout le peuple qui est à tes pieds. Et après cela je sortirai. Et [Moïse] sortit d’auprès du Pharaon dans une ardente colère. Et l’Éternel dit à Moïse : Le Pharaon ne vous écoutera point, afin de multiplier mes miracles dans le pays d’Égypte. Et Moïse et Aaron firent tous ces miracles devant le Pharaon. Et l’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, et il ne laissa point aller de son pays les fils d’Israël.


Neuf plaies se sont succédé dans le pays d’Égypte. Il en reste une dixième, plus terrible que toutes les précédentes, dont nous verrons la signification. Mais elle est précédée d’une dernière proposition du Pharaon : « Allez, servez l’Éternel ; seulement que votre menu et votre gros bétail restent » (v. 24). C’était empêcher le peuple d’offrir ensuite des sacrifices et des offrandes. Nous reconnaissons bien là les efforts de Satan pour nous ravir Celui qui a été le parfait sacrifice. Il s’emploie à nous ôter la jouissance de Christ, en particulier quand nous venons au culte Le présenter au Père. Hélas, il y réussit bien souvent. C’est alors une perte pour nous, mais Dieu surtout est frustré de l’offrande précieuse qu’Il attend de Ses rachetés. Et d’une manière plus générale, la réponse de Moïse nous rappelle que Dieu a des droits, non seulement sur nous, mais sur tout ce que nous possédons. — Moïse entre ici dans une ardente colère (v. 8). Nous verrons à plusieurs reprises cet homme de Dieu en colère, lui qui pourtant était « très doux, plus que tous les hommes » (Nomb. 12, 3 ; voir Exo. 16, 20 ; 32, 19 ; Lév. 10, 16 ; Nomb. 16, 15 ; 31, 14). Mais il s’agit de la gloire de Dieu, du bien de Son peuple. Nos colères ont-elles souvent ce motif-là ?