Année 1, 17 avril

Exode 12, 40-51 ; 13, 1-10

Et l’habitation des fils d’Israël qui avaient habité en Égypte, fut de quatre cent trente ans. Et il arriva, au bout de quatre cent trente ans, il arriva, en ce même jour, que toutes les armées de l’Éternel sortirent du pays d’Égypte. C’est une nuit à garder pour l’Éternel, parce qu’il les a fait sortir du pays d’Égypte ; — cette nuit-là est à garder pour l’Éternel par tous les fils d’Israël, en leurs générations.

Et l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : C’est ici le statut de la Pâque : Aucun étranger n’en mangera ; mais tout esclave, homme acheté à prix d’argent, tu le circonciras ; alors il en mangera. L’habitant et l’homme à gages n’en mangeront point. Elle sera mangée dans une même maison ; tu n’emporteras point de sa chair hors de la maison, et vous n’en casserez pas un os. Toute l’assemblée d’Israël la fera. Et si un étranger séjourne chez toi, et veut faire la Pâque à l’Éternel, que tout mâle qui est à lui soit circoncis ; et alors il s’approchera pour la faire, et sera comme l’Israélite de naissance ; mais aucun incirconcis n’en mangera. Il y aura une même loi pour l’Israélite de naissance et pour l’étranger qui séjourne parmi vous. Et tous les fils d’Israël firent comme l’Éternel avait commandé à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi.

Et il arriva, en ce même jour, que l’Éternel fit sortir les fils d’Israël du pays d’Égypte, selon leurs armées.

* Et l’Éternel parla à Moïse, disant : Sanctifie-moi tout premier-né, tout ce qui ouvre la matrice parmi les fils d’Israël, tant des hommes que des bêtes ; il est à moi. Et Moïse dit au peuple : Souvenez-vous de ce jour, auquel vous êtes sortis d’Égypte, de la maison de servitude, car l’Éternel vous en a fait sortir à main forte ; et on ne mangera point de pain levé. Vous sortez aujourd’hui, au mois d’Abib. Et quand l’Éternel t’aura fait entrer dans le pays du Cananéen, du Héthien, de l’Amoréen, du Hévien, et du Jébusien, qu’il a juré à tes pères de te donner, pays ruisselant de lait et de miel, il arrivera que tu feras ce service en ce mois-ci. Pendant sept jours tu mangeras des pains sans levain, et le septième jour il y aura une fête à l’Éternel. On mangera pendant les sept jours des pains sans levain ; et il ne se verra point chez toi de pain levé, et il ne se verra point de levain chez toi, dans tous tes confins. Et tu raconteras [ces choses] à ton fils, en ce jour-là, disant : C’est à cause de ce que l’Éternel m’a fait quand je sortis d’Égypte. Et cela te sera un signe sur ta main, et un mémorial entre tes yeux, afin que la loi de l’Éternel soit en ta bouche, car l’Éternel t’a fait sortir d’Égypte à main forte. Et tu garderas ce statut en sa saison, d’année en année.


Dieu fait tout commencer au jour de la rédemption (chap. 12, 2 ; 1 Rois 6, 1). Il institue la pâque comme un statut perpétuel. La pensée de l’Ennemi, en rapport avec l’Agneau, est « qu’on ne se souvienne plus de son nom » (Jér. 11, 19). Mais Dieu, pour qui l’œuvre de Son Fils a un si grand prix, veille à ce que le souvenir en soit perpétué. « C’est une nuit à garder », proclame-t-Il (v. 42), et plus loin : « Souvenez-vous de ce jour » (chap. 13, 3). En substituant le mémorial de la cène à celui de la Pâque, le Seigneur Jésus a invité les siens à faire ceci en mémoire de Lui (1 Cor. 11, 24, 25). Avez-vous répondu à ce désir du Seigneur ? — Au chapitre 13, l’Éternel proclame Ses droits sur l’âme qu’Il vient de racheter (chap. 12). Certains croyants, en particulier des enfants de parents chrétiens, se contentent de leur salut et ne tiennent pas compte de la consécration qui s’ensuit. Mais la même voix qui a dit : « Je verrai le sang, et je passerai par-dessus » (chap. 12, 13), revendique à présent : « Sanctifie-moi tout premier-né… il est à moi » (chap. 13, 2). À la fête de la Pâque était étroitement associée celle des pains sans levain. Nous apprenons par là que la mise à l’abri par le sang et la nécessité d’une vie sainte sont, pour l’enfant de Dieu, deux vérités inséparables (lire aussi Tite 2, 14).