Année 1, 20 avril

Exode 14, 15-31

Et l’Éternel dit à Moïse : Que cries-tu à moi ? Parle aux fils d’Israël, et qu’ils marchent. Et toi, lève ta verge, et étends ta main sur la mer, et fends-la ; et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à sec. Et moi, voici, j’endurcirai le cœur des Égyptiens, et ils entreront après eux ; et je me glorifierai dans le Pharaon et en toute son armée, en ses chars et en ses cavaliers ; et les Égyptiens sauront que je suis l’Éternel, quand je serai glorifié dans le Pharaon, en ses chars et en ses cavaliers. Et l’Ange de Dieu, qui allait devant le camp d’Israël, partit, et s’en alla derrière eux ; et la colonne de nuée partit de devant eux et se tint derrière eux ; et elle vint entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël ; et elle fut [pour les uns] une nuée et des ténèbres, et [pour les autres] elle éclairait la nuit ; et l’un n’approcha pas de l’autre de toute la nuit. Et Moïse étendit sa main sur la mer : et l’Éternel fit aller la mer toute la nuit par un fort vent d’orient, et mit la mer à sec, et les eaux se fendirent ; et les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à sec ; et les eaux étaient pour eux un mur à leur droite et à leur gauche. Et les Égyptiens les poursuivirent, et entrèrent après eux, tous les chevaux du Pharaon, ses chars et ses cavaliers, au milieu de la mer. Et il arriva, sur la veille du matin, que l’Éternel, dans la colonne de feu et de nuée, regarda l’armée des Égyptiens, et mit en désordre l’armée des Égyptiens. Et il ôta les roues de leurs chars, et fit qu’on les menait difficilement. Et les Égyptiens dirent : Fuyons devant Israël, car l’Éternel combat pour eux contre les Égyptiens.

Et l’Éternel dit à Moïse : Étends ta main sur la mer, et les eaux retourneront sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. Et Moïse étendit sa main sur la mer : et, vers le matin, la mer reprit sa force ; et les Égyptiens s’enfuirent à sa rencontre ; et l’Éternel précipita les Égyptiens au milieu de la mer. Et les eaux retournèrent et couvrirent les chars et les cavaliers de toute l’armée du Pharaon qui était entrée après eux dans la mer ; il n’en resta pas même un seul. Et les fils d’Israël marchèrent à sec au milieu de la mer, et les eaux étaient pour eux un mur à leur droite et à leur gauche. Et l’Éternel délivra en ce jour-là Israël de la main des Égyptiens, et Israël vit les Égyptiens morts sur le rivage de la mer. Et Israël vit la grande puissance que l’Éternel avait déployée contre les Égyptiens ; et le peuple craignit l’Éternel, et ils crurent à l’Éternel, et à Moïse son serviteur.


Le peuple a constaté qu’il était incapable de se délivrer lui-même. Sa position est désespérée… Maintenant, Dieu peut agir. Il dit : « Qu’ils marchent ! ». Comment, la mer est devant eux, et l’Éternel dit : « Marche » ? Mais la foi obéit et compte sur Dieu. — L’Ange de l’Éternel, avec la colonne, vient se placer entre le camp d’Israël et celui des Égyptiens. À présent, que peut craindre le peuple ? Souvenons-nous que Dieu veut toujours se placer comme un écran entre nous et nos difficultés. De jour, de nuit, Ses soins s’exercent, écartant les dangers que souvent nous ne connaissons même pas. — Et c’est la délivrance ! Nous en retrouvons les phases dans trois versets du psaume 136 : « Il a divisé en deux la mer Rouge, car sa bonté demeure à toujours (v. 13) ; il a fait passer Israël au milieu d’elle, car sa bonté demeure à toujours (v. 14) ; il a précipité le Pharaon et son armée dans la mer Rouge, car sa bonté demeure à toujours (v. 15) ». Non seulement la mort est sans pouvoir sur les croyants, mais elle est devenue leur allié, leur arme et leur rempart. Par Sa mort, Christ a rendu « impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable », et délivré « tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude » (Héb. 2, 14, 15).