Année 1, 19 avril

Exode 14, 1-14

* Et l’Éternel parla à Moïse, disant : Dis aux fils d’Israël qu’ils se détournent, et qu’ils campent devant Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer ; devant Baal-Tsephon, vis-à-vis, vous camperez près de la mer. Et le Pharaon dira des fils d’Israël : Ils sont embarrassés dans le pays, le désert les a enfermés. Et j’endurcirai le cœur du Pharaon, et il les poursuivra : et je serai glorifié dans le Pharaon et en toute son armée ; et les Égyptiens sauront que je suis l’Éternel. Et ils firent ainsi.

Et il fut rapporté au roi d’Égypte que le peuple s’était enfui ; et le cœur du Pharaon et de ses serviteurs fut changé à l’égard du peuple, et ils dirent : Qu’avons-nous fait de laisser aller Israël, pour qu’il ne nous servît plus ? Et il attela son char, et prit son peuple avec lui. Et il prit six cents chars d’élite, et tous les chars de l’Égypte, et des capitaines sur tous. Et l’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, roi d’Égypte, et il poursuivit les fils d’Israël. Et les fils d’Israël sortaient à main levée. Et les Égyptiens les poursuivirent ; et tous les chevaux, les chars du Pharaon, et ses cavaliers et son armée, les atteignirent campés près de la mer, près de Pi-Hahiroth, devant Baal-Tsephon.

Et le Pharaon s’approcha, et les fils d’Israël levèrent leurs yeux, et voici, les Égyptiens marchaient après eux : et les fils d’Israël eurent une grande peur, et crièrent à l’Éternel ; et ils dirent à Moïse : Est-ce parce qu’il n’y avait pas de sépulcres en Égypte, que tu nous as emmenés pour mourir dans le désert ? Que nous as-tu fait, de nous avoir fait sortir d’Égypte ? N’est-ce pas ici la parole que nous te disions en Égypte, disant : Laisse-nous, et nous servirons les Égyptiens ? Car il nous vaut mieux servir les Égyptiens que de mourir dans le désert. Et Moïse dit au peuple : Ne craignez point ; tenez-vous là, et voyez la délivrance de l’Éternel, qu’il opérera pour vous aujourd’hui ; car les Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus, à jamais. L’Éternel combattra pour vous, et vous, vous demeurerez tranquilles.


Israël pensait bien en avoir fini avec ses ennemis, les Égyptiens. Or les voici qui, emportés par une énergie d’erreur, se ressaisissent et engagent la poursuite contre le peuple. Ce dernier semble pris au piège. Devant : la mer Rouge ; derrière : le Pharaon, ses chars, ses capitaines. Ah ! quel effroi, quel cri de détresse ! Mais le peuple doit apprendre qu’il n’existe pas de difficulté trop grande pour l’Éternel. Au contraire, plus l’épreuve est intense, plus Dieu a l’occasion de faire admirer Sa puissance. — Quelle leçon aussi pour nous ! Quand une difficulté survient, une épreuve qui paraît sans issue, comment réagissons-nous ? Trop souvent par de l’inquiétude ou de l’agitation. Mais que dit Moïse à Israël ? Il commence par les rassurer : « Ne craignez point… », puis il leur annonce la délivrance : « l’Éternel combattra pour vous… ». Enfin, il leur donne des instructions faciles à suivre — mais que nous trouvons parfois bien difficiles : « Tenez-vous là… demeurez tranquilles » (v. 13, 14). Demeurer tranquille signifie à la fois ne rien faire et garder son esprit de toute agitation. Ce combat ne concernait pas le peuple ; il était entre l’Éternel et les Égyptiens. Celui qui avait mis Son peuple à l’abri de l’ange destructeur, n’était-Il pas à plus forte raison capable de le délivrer de la main des hommes ?