Année 1, 22 avril

Exode 15, 17-27

Tu les introduiras et tu les planteras sur la montagne de ton héritage, le lieu que tu as préparé pour ton habitation, ô Éternel ! le sanctuaire, ô Seigneur ! que tes mains ont établi.

L’Éternel régnera à toujours et à perpétuité.

Car le cheval du Pharaon est entré dans la mer, avec son char et ses cavaliers, et l’Éternel a fait retourner sur eux les eaux de la mer ; et les fils d’Israël ont marché à sec au milieu de la mer.

Et Marie, la prophétesse, sœur d’Aaron, prit un tambourin en sa main, et toutes les femmes sortirent après elle, avec des tambourins et en chœurs ; et Marie leur répondait :

Chantez à l’Éternel, car il s’est hautement élevé ; il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait.

Et Moïse fit partir Israël de la mer Rouge, et ils sortirent vers le désert de Shur ; et ils marchèrent trois jours dans le désert, et ne trouvèrent point d’eau. Et ils vinrent à Mara ; mais ils ne pouvaient boire des eaux de Mara, car elles étaient amères : c’est pourquoi son nom fut appelé Mara. Et le peuple murmura contre Moïse, disant : Que boirons-nous ? Et il cria à l’Éternel ; et l’Éternel lui enseigna un bois, et il le jeta dans les eaux, et les eaux devinrent douces. Là il lui donna un statut et une ordonnance, et là il l’éprouva, et dit : Si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, et si tu fais ce qui est droit à ses yeux, et si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu gardes tous ses statuts, je ne mettrai sur toi aucune des maladies que j’ai mises sur l’Égypte, car je suis l’Éternel qui te guérit. Puis ils vinrent à Élim, où il y avait douze fontaines d’eau et soixante-dix palmiers ; et ils campèrent là, auprès des eaux.


Jusqu’au verset 16, le cantique des fils d’Israël célèbre ce que l’Éternel vient de faire pour Son peuple. Les versets 17, 18 proclament ce qu’Il fera. Les fruits de la victoire sont vus par la foi : Dieu s’est préparé : 1º un héritage, 2º une habitation, 3º un sanctuaire, 4º un royaume. Dans sa première épître, Pierre nous montre la forme nouvelle que prennent ces bénédictions sous l’économie chrétienne (lire 1 Pier. 1, 4 ; 2, 5-9). — Le peuple est maintenant racheté, en marche vers la terre promise. De la même manière, notre course chrétienne commence à la conversion, et son but est la gloire. Mais entre les deux, chemin faisant, ce sont les expériences du désert. La première de ces grandes leçons, c’est Mara. Telles ces eaux amères, le Seigneur permet que nous rencontrions sur notre route des circonstances pénibles et décevantes. Mais dès que nous comprenons que ces contrariétés sont permises pour notre bien, dès que nous y introduisons la puissance de la croix de Christ, alors, sans que ces circonstances aient changé, elles cessent d’avoir un goût amer, nous y trouvons même de la joie et du réconfort (lire Rom. 5, 3… ; 2 Cor. 12, 9). Nous sommes alors en mesure d’apprécier Élim, ce lieu de rafraîchissement et de repos, image du rassemblement des croyants où Dieu a commandé la bénédiction (Ps. 133, 3).