Année 1, 23 avril

Exode 16, 1-12

* Et ils partirent d’Élim, toute l’assemblée des fils d’Israël, et vinrent au désert de Sin, qui est entre Élim et Sinaï, le quinzième jour du second mois après leur sortie du pays d’Égypte. Et toute l’assemblée des fils d’Israël murmura contre Moïse et contre Aaron, dans le désert. Et les fils d’Israël leur dirent : Ah ! que ne sommes-nous morts par la main de l’Éternel dans le pays d’Égypte, quand nous étions assis auprès des pots de chair, quand nous mangions du pain à satiété ! Car vous nous avez fait sortir dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette congrégation. Et l’Éternel dit à Moïse : Voici, je vais vous faire pleuvoir des cieux du pain, et le peuple sortira, et en recueillera chaque jour la portion d’un jour, afin que je l’éprouve, [pour voir] s’il marchera dans ma loi, ou non. Et il arrivera que, le sixième jour, ils prépareront ce qu’ils auront rapporté, et ce sera le double de ce qu’ils recueilleront chaque jour. Et Moïse et Aaron dirent à tous les fils d’Israël : Au soir vous saurez que l’Éternel vous a fait sortir du pays d’Égypte ; et, au matin, vous verrez la gloire de l’Éternel, parce qu’il a entendu vos murmures contre l’Éternel ; car que sommes-nous, que vous murmuriez contre nous ? Et Moïse dit : [Ce sera] en ce que l’Éternel vous donnera le soir de la chair à manger, et au matin du pain à satiété ; parce que l’Éternel a entendu vos murmures que vous avez proférés contre lui ; car que sommes-nous ? Vos murmures ne sont pas contre nous, mais contre l’Éternel. Et Moïse dit à Aaron : Dis à toute l’assemblée des fils d’Israël : Approchez-vous devant l’Éternel ; car il a entendu vos murmures. Et il arriva, comme Aaron parlait à toute l’assemblée des fils d’Israël, qu’ils se tournèrent vers le désert ; et voici, la gloire de l’Éternel parut dans la nuée. Et l’Éternel parla à Moïse, disant : J’ai entendu les murmures des fils d’Israël. Parle-leur, disant : Entre les deux soirs vous mangerez de la chair, et au matin vous serez rassasiés de pain ; et vous saurez que je suis l’Éternel, votre Dieu.


Murmures avant la mer Rouge (chap. 14, 11, 12), à Mara (chap. 15, 24), de nouveau au désert de Sin (chap. 16, 2), bientôt murmures à Rephidim (chap. 17, 3) ! Hélas ! c’est bien l’image fidèle de notre cœur, si prompt à oublier « la bonté de Dieu qui demeure à toujours ». Peu de jours plus tôt, ce peuple chantait de tout son cœur le cantique de la délivrance. Maintenant, il murmure contre Moïse et contre Aaron. En réalité, leurs plaintes s’élèvent contre Dieu (v. 8). Chers rachetés du Seigneur, souvenons-nous que si nous sommes mécontents des autres ou des circonstances dans lesquelles nous nous trouvons, c’est en fait de Dieu que nous ne sommes pas satisfaits. — Et l’inquiétude pour les choses de la vie ? N’est-elle pas une offense à Celui qui a dit : « Ne soyez pas en souci de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez »… « à chaque jour suffit sa peine » (Matt. 6, 25, 34 ; voir aussi Ps. 23, 1) ? Lui-même a su ce que c’était que d’être dans le désert et d’y avoir faim. Mais, dans une parfaite soumission, Il a repoussé la suggestion du tentateur. Il attendait de Dieu, avec une confiance entière, la réponse à Ses besoins. — Quelle patience de la part de l’Éternel ! Au lieu de châtier Son peuple, Il commence par lui montrer Sa gloire (v. 7, 10 fin) et s’engage à le rassasier.