Année 1, 29 avril

Exode 19, 1-15

* Au troisième mois après que les fils d’Israël furent sortis du pays d’Égypte, en ce même jour, ils vinrent au désert de Sinaï : ils partirent de Rephidim, et vinrent au désert de Sinaï, et campèrent dans le désert ; et Israël campa là devant la montagne. Et Moïse monta vers Dieu ; et l’Éternel l’appela de la montagne, disant : Tu diras ainsi à la maison de Jacob, et tu l’annonceras aux fils d’Israël : Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle, et vous ai amenés à moi. Et maintenant, si vous écoutez attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre d’entre tous les peuples ; car toute la terre est à moi ; et vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte. Ce sont là les paroles que tu diras aux fils d’Israël.

Et Moïse vint, et appela les anciens du peuple, et mit devant eux toutes ces paroles que l’Éternel lui avait commandées. Et tout le peuple ensemble répondit et dit : Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons. Et Moïse rapporta à l’Éternel les paroles du peuple. Et l’Éternel dit à Moïse : Voici, je viendrai à toi dans l’obscurité d’une nuée, afin que le peuple entende quand je parlerai avec toi, et qu’aussi ils te croient à toujours. Et Moïse rapporta à l’Éternel les paroles du peuple. Et l’Éternel dit à Moïse : Va vers le peuple, et sanctifie-les, aujourd’hui et demain, et qu’ils lavent leurs vêtements ; et qu’ils soient prêts pour le troisième jour ; car le troisième jour l’Éternel descendra, aux yeux de tout le peuple, sur la montagne de Sinaï. Et tu mettras des bornes pour le peuple, à l’entour, disant : Donnez-vous garde de monter sur la montagne et d’en toucher l’extrémité. Quiconque touchera la montagne sera certainement mis à mort : la main ne la touchera pas sans qu’elle soit lapidée ou transpercée ; bête, ou homme, ils ne vivront point. Quand le cor sonnera longuement, ils monteront vers la montagne. Et Moïse descendit de la montagne vers le peuple, et sanctifia le peuple, et ils lavèrent leurs vêtements. Et il dit au peuple : Soyez prêts pour le troisième jour ; ne vous approchez pas de [vos] femmes.


Après le désert de Shur (chap. 15, 22), et celui de Sin (chap. 16, 1), le peuple arrive au désert de Sinaï. Porté sur des ailes d’aigle (symbole de la puissance ; v. 4), il est maintenant parvenu au lieu où l’Éternel va lui faire ses révélations et lui apprendre de quelle manière Il veut être servi (chap. 10, 26). En Égypte, nous l’avons vu, aucun culte n’était possible. Par contre, dès que la rédemption est accomplie, dès que Dieu a séparé les siens, Il attend d’eux le service de la louange. « Vous me serez un royaume de sacrificateurs et une nation sainte », déclare-t-Il au verset 6. « Pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés… », complète 1 Pierre 2, 9. — Notre chapitre commence donc une nouvelle partie du livre. Jusqu’ici, nous avons considéré ce que l’Éternel, en grâce, a fait pour Son peuple. À partir de maintenant, nous allons trouver ce qu’en retour, Il attend de ce peuple. Dieu commence toujours par donner avant d’exiger quoi que ce soit. Hélas ! ce pauvre peuple ne se connaît pas lui-même, malgré Mara et Meriba. Il répond par cette folle promesse, que Dieu ne lui demandait pas : « Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons » (v. 8). Il ne lui faudra pas longtemps pour montrer comment il tient cet engagement.