Année 1, 30 avril

Exode 19, 16-25

Et il arriva, le troisième jour, quand le matin fut venu, qu’il y eut des tonnerres et des éclairs, et une épaisse nuée sur la montagne, et un son de trompette très fort ; et tout le peuple qui était dans le camp trembla. Et Moïse fit sortir le peuple hors du camp à la rencontre de Dieu, et ils se tinrent au pied de la montagne. Et toute la montagne de Sinaï fumait, parce que l’Éternel descendit en feu sur elle ; et sa fumée montait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait fort. Et comme le son de la trompette se renforçait de plus en plus, Moïse parla, et Dieu lui répondit par une voix.

Et l’Éternel descendit sur la montagne de Sinaï, sur le sommet de la montagne, et l’Éternel appela Moïse au sommet de la montagne ; et Moïse monta. Et l’Éternel dit à Moïse : Descends, avertis solennellement le peuple, de peur qu’ils ne rompent les barrières pour monter vers l’Éternel pour voir, et qu’un grand nombre d’entre eux ne tombe. Et aussi, que les sacrificateurs qui s’approchent de l’Éternel se sanctifient, de peur que l’Éternel ne se jette sur eux. Et Moïse dit à l’Éternel : Le peuple ne pourra pas monter sur la montagne de Sinaï, car tu nous as solennellement avertis, en disant : Mets des bornes autour de la montagne, et sanctifie-la. Et l’Éternel lui dit : Va, descends ; puis tu monteras, toi, et Aaron avec toi ; mais que les sacrificateurs et le peuple ne rompent point les barrières pour monter vers l’Éternel, de peur qu’il ne se jette sur eux. Et Moïse descendit vers le peuple et lui dit [ces choses].


Quand un petit enfant s’affirme capable d’une performance impossible : soulever un sac de cinquante kilos par exemple, que lui dit son père ? « Essaie » ! Et c’est seulement quand le petit s’est prouvé à lui-même, par son échec, que son père avait raison, qu’il est prêt à se confier en lui pour faire la chose à sa place. — C’est la leçon qu’Israël devra apprendre auprès de la montagne de Sinaï. — Le peuple croit pouvoir faire tout ce que l’Éternel demande ? Soit, il va entendre quelles sont Ses saintes exigences. — Le chapitre 12 des Hébreux, faisant allusion à cette scène (v. 18-29), établit le contraste entre « la montagne qui ne peut être touchée » et celle de Sion, autrement dit de la grâce, dont nous sommes invités à nous approcher. Ce n’est plus Moïse qui est médiateur sur la montagne, mais Jésus qui est pour nous dans les cieux. « C’est pourquoi, conclut l’auteur de l’épître, retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte ». Cette crainte de déplaire au Seigneur ne résulte pas pour nous de commandements rigoureux, ni d’engagements téméraires que nous avons pris, ni comme ici d’un déploiement solennel de la puissance de Dieu. Elle est la réponse de nos cœurs à Son immense grâce envers nous (Ps. 130, 4).