Année 1, 21 mai

Exode 30, 17-38

Et l’Éternel parla à Moïse, disant : Tu feras aussi une cuve d’airain, et son soubassement d’airain, pour s’y laver ; et tu la mettras entre la tente d’assignation et l’autel, et tu y mettras de l’eau ; et Aaron et ses fils y laveront leurs mains et leurs pieds. Quand ils entreront dans la tente d’assignation, ils se laveront avec de l’eau, afin qu’ils ne meurent pas, ou quand ils s’approcheront de l’autel pour faire le service, pour faire fumer le sacrifice fait par feu à l’Éternel. Ils laveront leurs mains et leurs pieds, afin qu’ils ne meurent pas ; et ce leur sera un statut perpétuel, pour Aaron et pour sa semence, en leurs générations.

Et l’Éternel parla à Moïse, disant : Toi, prends des aromates les plus excellents : de la myrrhe franche, cinq cents [sicles], et du cinnamome aromatique, moitié autant, deux cent cinquante [sicles], et du roseau aromatique, deux cent cinquante, et de la casse, cinq cents, selon le sicle du sanctuaire, et un hin d’huile d’olive. Et tu en feras une huile pour l’onction sainte, une préparation composée, d’ouvrage de parfumeur : ce sera l’huile de l’onction sainte. Et tu en oindras la tente d’assignation, et l’arche du témoignage, et la table et tous ses ustensiles, et le chandelier et ses ustensiles, et l’autel de l’encens, et l’autel de l’holocauste et tous ses ustensiles, et la cuve et son soubassement ; et tu les sanctifieras, et ils seront très saints ; quiconque les touchera sera saint. Et tu oindras Aaron et ses fils, et tu les sanctifieras pour exercer la sacrificature devant moi. — Et tu parleras aux fils d’Israël, disant : Ce sera pour moi l’huile de l’onction sainte en vos générations ; on n’en versera pas sur la chair de l’homme, et vous n’en ferez point de semblable dans ses proportions : elle est sainte, elle vous sera sainte. Quiconque en composera de semblable, et en mettra sur un étranger, sera retranché de ses peuples.

Et l’Éternel dit à Moïse : Prends des drogues odoriférantes, du stacte, et de la coquille odorante, et du galbanum, — des drogues odoriférantes, et de l’encens pur : de tout, à poids égal ; et tu en feras un encens composé, d’ouvrage de parfumeur, salé, pur, saint. Et tu en pileras très fin, et tu en mettras sur le devant du témoignage dans la tente d’assignation, où je me rencontrerai avec toi : ce vous sera une chose très sainte. Et quant à l’encens que tu feras, vous n’en ferez point pour vous selon les mêmes proportions : il sera, pour toi, saint, [consacré] à l’Éternel. Quiconque en fera de semblable pour le flairer, sera retranché de ses peuples.


Un ustensile manquait encore pour que le culte pût être étendu. C’est la cuve d’airain. Elle devait être placée dans le parvis, entre l’autel et la tente, sur le chemin du sacrificateur qui, allant exercer son office, s’y lavait les mains et les pieds. Figure du jugement de soi-même sous l’effet de la Parole (l’eau), purifiant l’adorateur des souillures contractées dans sa marche au milieu du monde (Jean 13, 10). — Après l’eau qui nettoie de « la saleté de la chair » (côté négatif), nous trouvons l’huile de l’onction (l’Esprit) qui confère un saint caractère. Les ingrédients entrant dans sa composition expriment les grâces et les gloires diverses de Christ. Il était interdit de verser l’huile sainte sur la chair de l’homme (se servir des dons de l’Esprit pour glorifier l’homme) et d’en fabriquer de semblables (imiter les manifestations du Saint Esprit). Le psaume 133 (v. 2) nous montre cette huile précieuse répandue sur la tête, descendant sur la barbe d’Aaron, puis sur le bord de ses vêtements : image magnifique des rachetés jouissant par l’Esprit des perfections de leur Chef glorifié, et participant à la même onction. Au contraire, la bonne odeur de l’encens montait constamment vers Dieu, pour Lui présenter en détail toute l’excellence de Son Bien-aimé.