Année 1, 20 juillet

Lévitique 25, 39-55

Et si ton frère est devenu pauvre à côté de toi, et qu’il se vende à toi, tu ne lui feras pas faire un service d’esclave ; il sera avec toi comme un homme à gages et un hôte ; il te servira jusqu’à l’année du Jubilé : alors il sortira de chez toi, lui et ses fils avec lui, et il retournera à sa famille, et retournera dans la possession de ses pères. Car ils sont mes serviteurs, que j’ai fait sortir du pays d’Égypte ; ils ne seront pas vendus comme on vend les esclaves. Tu ne domineras pas sur lui avec dureté, et tu craindras ton Dieu. Mais quant à ton serviteur et à ta servante qui seront à toi,… d’entre les nations qui vous environnent, de ceux-là, vous achèterez des serviteurs et des servantes. Et vous en achèterez aussi des fils des étrangers qui séjournent chez vous, et de leurs familles qui sont avec vous, qu’ils engendreront dans votre pays ; et ils seront votre possession. Et vous les laisserez en héritage à vos fils après vous, pour qu’ils en aient la possession ; vous vous servirez d’eux à toujours ; mais quant à vos frères, les fils d’Israël, un homme ne dominera pas avec dureté sur son frère.

Et si un étranger ou un homme qui séjourne chez toi s’est enrichi, et que ton frère qui est à côté de lui soit devenu pauvre et se soit vendu à l’étranger qui séjourne chez toi, ou à un homme issu de la famille de l’étranger, — après qu’il se sera vendu, il y aura pour lui droit de rachat ; un de ses frères le rachètera ; ou son oncle, ou le fils de son oncle le rachètera ; ou quelque proche parent de sa famille le rachètera ; ou si sa main y peut atteindre, il se rachètera lui-même. Et il comptera avec celui qui l’a acheté, depuis l’année qu’il s’est vendu à lui jusqu’à l’année du Jubilé ; et l’argent de son prix sera à raison du nombre des années ; il sera chez son maître selon les journées d’un homme à gages. S’il y a encore beaucoup d’années, il restituera le prix de son rachat à raison de celles-ci, sur le prix pour lequel il aura été acheté ; et s’il reste peu d’années jusqu’à l’année du Jubilé, il comptera avec lui ; à raison du nombre des années, il restituera le prix de son rachat. Il sera chez lui comme un homme à gages, d’année en année ; le maître ne dominera pas sur lui avec dureté devant tes yeux. Et s’il n’est pas racheté par un de ces moyens, il sortira l’année du Jubilé, lui et ses fils avec lui. Car les fils d’Israël me sont serviteurs ; ils sont mes serviteurs que j’ai fait sortir du pays d’Égypte. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu.


Lorsque retentissait la trompette de la délivrance, l’esclave retrouvait sa liberté, le pauvre sa possession, les familles se reconstituaient, chaque héritage retournait à son véritable propriétaire. C’était une restauration, une joie générale, image de celle que connaîtront Israël et le monde tout entier, lorsque Satan sera lié et la création, au contraire, déliée de sa servitude. Jusqu’à maintenant souffrante et « en travail », la terre jouira, sous le règne de Christ, de la liberté de la gloire des enfants de Dieu (Rom. 8, 21). Semblable à ce pauvre qui s’est vendu à l’étranger (v. 47), le peuple d’Israël qui, par sa faute, a aliéné son héritage, le recouvrera alors définitivement des mains de Celui qui l’a racheté : Christ, le vrai Boaz (Ruth 4). — Si Dieu doit avoir le dernier mot en ce qui concerne Sa création, soyons certains qu’Il veut aussi affranchir pleinement chacun de ceux qui Lui appartiennent. Un frère en Christ peut s’être laissé ravir la jouissance de son héritage, être devenu pauvre spirituellement. La pensée du Seigneur est de le restaurer, dans Sa grâce, en effaçant tout le passé (Il nous laisse ignorer les motifs pour lesquels ce frère est devenu pauvre), et de le faire jouir à nouveau de toutes les richesses célestes.