Année 1, 11 août

Nombres 9, 1-14

* Et l’Éternel parla à Moïse, dans le désert de Sinaï, le premier mois de la seconde année après leur sortie du pays d’Égypte, disant : Que les fils d’Israël fassent aussi la Pâque au temps fixé. Vous la ferez au temps fixé, le quatorzième jour de ce mois, entre les deux soirs ; vous la ferez selon tous ses statuts et selon toutes ses ordonnances. — Et Moïse dit aux fils d’Israël de faire la Pâque. Et ils firent la Pâque, le premier [mois], le quatorzième jour du mois, entre les deux soirs, au désert de Sinaï : selon tout ce que l’Éternel avait commandé à Moïse, ainsi firent les fils d’Israël. Et il y eut des hommes qui étaient impurs à cause du corps mort d’un homme, et qui ne pouvaient pas faire la Pâque ce jour-là ; et ils se présentèrent ce jour-là devant Moïse et devant Aaron. Et ces hommes lui dirent : Nous sommes impurs à cause du corps mort d’un homme ; pourquoi serions-nous exclus de présenter l’offrande de l’Éternel au temps fixé, au milieu des fils d’Israël ? Et Moïse leur dit : Tenez-vous là, et j’entendrai ce que l’Éternel commandera à votre égard. Et l’Éternel parla à Moïse, disant : Parle aux fils d’Israël, en disant : Si un homme d’entre vous ou de votre postérité est impur à cause d’un corps mort, ou est en voyage au loin, il fera la Pâque à l’Éternel. Ils la feront le second mois, le quatorzième jour, entre les deux soirs ; ils la mangeront avec des pains sans levain et des herbes amères ; ils n’en laisseront rien jusqu’au matin et n’en casseront pas un os ; ils la feront selon tous les statuts de la Pâque. Mais l’homme qui est pur et qui n’est pas en voyage, qui s’abstient de faire la Pâque, cette âme sera retranchée de ses peuples ; car il n’a pas présenté l’offrande de l’Éternel au temps fixé : cet homme portera son péché. Et si un étranger séjourne chez vous, et veut faire la Pâque à l’Éternel, il la fera ainsi, selon le statut de la Pâque et selon son ordonnance. Il y aura un même statut pour vous, tant pour l’étranger que pour l’Israélite de naissance.


Un an s’est écoulé depuis la sortie d’Égypte. Et l’Éternel communique à Moïse Ses instructions pour célébrer ce grand anniversaire. La chrétienté fête, chaque année, la naissance et la mort du Sauveur. Mais ensuite, beaucoup n’y songent plus jusqu’à l’année suivante. Les rachetés du Seigneur, eux, ont le privilège de rappeler ensemble Ses souffrances et Sa mort chaque premier jour de la semaine, en prenant part à la cène qu’Il a instituée. — En Israël, la grâce donnait une ressource à celui qui était impur ou en voyage. Le Seigneur connaît les circonstances des siens, et y répond par Sa miséricorde, mais Il ne change rien à Sa propre mesure. Même au second mois, la fête devait être célébrée selon tous les statuts de la Pâque (v. 12). De même que la confession des fautes était ici nécessaire (v. 7), la Parole invite le croyant à se juger, à s’éprouver lui-même, avant de prendre part à la cène du Seigneur (1 Cor. 11, 28). Y participer aujourd’hui n’est nullement, comme au temps de la Pâque, une contrainte à laquelle nous avons à nous soumettre, sous peine de châtiment (v. 13). Le désir du Seigneur a-t-il pour cela moins de force sur le cœur de ce racheté ? Sous prétexte que ce n’est plus une obligation, est-ce moins grave de s’abstenir, quand le Seigneur a dit : « Buvez-en tous » (Matt. 26, 27) ?