Année 1, 18 août

Nombres 13, 1-26

* Et après, le peuple partit de Hatséroth, et il campa au désert de Paran.

Et l’Éternel parla à Moïse, disant : Envoie des hommes, et ils reconnaîtront le pays de Canaan, que je donne aux fils d’Israël ; vous enverrez un homme pour chaque tribu de ses pères, tous des princes parmi eux. Et Moïse les envoya du désert de Paran, selon le commandement de l’Éternel. Tous ces hommes étaient des chefs des fils d’Israël.

Et ce sont ici leurs noms : pour la tribu de Ruben, Shammua, fils de Zaccur ; pour la tribu de Siméon, Shaphath, fils de Hori ; pour la tribu de Juda, Caleb, fils de Jephunné ; pour la tribu d’Issacar, Jighal, fils de Joseph ; pour la tribu d’Éphraïm, Osée, fils de Nun ; pour la tribu de Benjamin, Palti, fils de Raphu ; pour la tribu de Zabulon, Gaddiel, fils de Sodi ; pour la tribu de Joseph, pour la tribu de Manassé, Gaddi, fils de Susi ; pour la tribu de Dan, Ammiel, fils de Guemalli ; pour la tribu d’Aser, Sethur, fils de Micaël ; pour la tribu de Nephthali, Nakhbi, fils de Vophsi ; pour la tribu de Gad, Gueuël, fils de Maki. — Ce sont là les noms des hommes que Moïse envoya pour reconnaître le pays. Et Moïse appela Osée, fils de Nun, Josué.

Et Moïse les envoya pour reconnaître le pays de Canaan, et leur dit : Montez de ce côté, par le midi ; et vous monterez [dans] la montagne ; et vous verrez le pays, ce qu’il est, et le peuple qui l’habite ; s’il est fort ou faible, s’il est en petit nombre ou en grand nombre ; et quel est le pays où il habite, s’il est bon ou mauvais ; et quelles sont les villes dans lesquelles il habite, si c’est dans des camps ou dans des villes murées ; et quel est le pays, s’il est gras ou maigre, s’il y a des arbres ou s’il n’y en a pas. Ayez bon courage, et prenez du fruit du pays. Or c’était le temps des premiers raisins.

Et ils montèrent et reconnurent le pays, depuis le désert de Tsin jusqu’à Rehob, quand on vient à Hamath. Et ils montèrent par le midi, et vinrent jusqu’à Hébron ; et là étaient Akhiman, Shéshaï et Thalmaï, enfants d’Anak. Et Hébron avait été bâtie sept ans avant Tsoan d’Égypte. Et ils vinrent jusqu’au torrent d’Eshcol, et coupèrent de là un sarment avec une grappe de raisin ; et ils le portèrent à deux au moyen d’une perche, et des grenades et des figues. On appela ce lieu-là torrent d’Eshcol, à cause de la grappe que les fils d’Israël y coupèrent. Et ils revinrent de la reconnaissance du pays au bout de quarante jours.


Le peuple approche du pays de la promesse. Moïse envoie douze hommes en éclaireurs, avec pour mission d’explorer le pays et d’en rapporter à la fois des renseignements et des fruits. Quarante jours sont nécessaires pour accomplir cette reconnaissance. Les espions montent à Hébron, lieu que nous connaissons déjà : c’est là qu’Abraham a acheté pour sépulture la caverne de Macpéla. Il rapportent une grappe si lourde, que deux hommes sont nécessaires pour la porter. — Le pays de la promesse, pour nous, c’est le ciel. Comme le peuple, nous sommes encore dans le désert, image de ce monde. Nous n’avons pas vu l’héritage dans lequel Dieu veut nous faire entrer. Mais quelqu’un le connaît et peut nous en parler. C’est le Saint Esprit, qui nous entretient des sujets célestes. De même que la grappe d’Eshcol apportait une preuve palpable de la richesse du pays, l’Esprit nous donne des « arrhes », c’est-à-dire l’avant-goût des joies du ciel. Il nous fait connaître les choses de Dieu (1 Cor. 2, 12). Il prend ce qui est à Christ et nous le communique (Jean 16, 14). Alors que nous sommes encore dans un monde qui, moralement, est un désert pour l’âme, nous pouvons être occupés déjà de Celui que, « bien que ne l’ayant pas vu, nous aimons » (1 Pier. 1, 8).