Année 1, 20 août

Nombres 14, 11-25

Et l’Éternel dit à Moïse : Jusques à quand ce peuple-ci me méprisera-t-il, et jusques à quand ne me croira-t-il pas, après tous les signes que j’ai faits au milieu de lui ? Je le frapperai de peste, et je le détruirai ; et je ferai de toi une nation plus grande et plus forte que lui. Et Moïse dit à l’Éternel : Mais les Égyptiens en entendront parler (car par ta force tu as fait monter ce peuple du milieu d’eux), et ils [le] diront aux habitants de ce pays, qui ont entendu que toi, Éternel, tu étais au milieu de ce peuple, que toi, Éternel, tu te faisais voir face à face, et que ta nuée se tenait sur eux, et que tu marchais devant eux dans une colonne de nuée, le jour, et dans une colonne de feu, la nuit. Si tu fais périr ce peuple comme un seul homme, les nations qui ont entendu parler de toi, parleront, disant : Parce que l’Éternel ne pouvait pas faire entrer ce peuple dans le pays qu’il leur avait promis par serment, il les a tués dans le désert. Et maintenant, je te prie, que la puissance du Seigneur soit magnifiée, comme tu as parlé, disant : L’Éternel est lent à la colère, et grand en bonté, pardonnant l’iniquité et la transgression, et qui ne tient nullement [celui qui en est coupable] pour innocent, qui visite l’iniquité des pères sur les fils, sur la troisième et sur la quatrième [génération]. Pardonne, je te prie, l’iniquité de ce peuple, selon la grandeur de ta bonté, et comme tu as pardonné à ce peuple depuis l’Égypte jusqu’ici. Et l’Éternel dit : J’ai pardonné selon ta parole. Mais, aussi vrai que je suis vivant, toute la terre sera remplie de la gloire de l’Éternel ! Car tous ces hommes qui ont vu ma gloire, et mes signes, que j’ai faits en Égypte et dans le désert, et qui m’ont tenté ces dix fois, et qui n’ont pas écouté ma voix ;… s’ils voient le pays que j’avais promis par serment à leurs pères ! Aucun de ceux qui m’ont méprisé ne le verra. Mais mon serviteur Caleb, parce qu’il a été animé d’un autre esprit et qu’il m’a pleinement suivi, je l’introduirai dans le pays où il est entré, et sa semence le possédera. Or l’Amalékite et le Cananéen habitent dans la vallée : demain tournez-vous, et partez pour le désert, vous dirigeant vers la mer Rouge.


Ce peuple m’a méprisé, déclare l’Éternel (voir v. 11, 23). En décriant « le pays désirable » (v. 31 ; comp. Ps. 106, 24), c’est Dieu qui, en réalité, est l’objet de leur mépris et de leur ingratitude. Comment alors qualifier l’attitude de tant de personnes, méprisant un don qui n’est autre que le ciel, un donateur qui est Dieu Lui-même ? — Moïse intervient de nouveau, comme au moment du veau d’or. Pas plus qu’alors, il ne se laisse tenter par l’offre qui ferait de lui un nouveau chef de race (v. 12 ; Exo. 32, 10 fin). Développant un argument irréfutable, il rappelle à l’Éternel que la grandeur de Son nom est en cause devant les nations. Puis, faisant valoir ce qu’il a appris à connaître de Lui, et reprenant Ses propres paroles (Exo. 34, 6, 7), il Le fait souvenir qu’Il est lent à la colère, grand en bonté, et suggère que c’est précisément pour Lui l’occasion de pardonner l’iniquité et la transgression. Là où il n’existe pas de faute, le pardon n’a pas sa raison d’être. Mais le péché de l’homme, le mien et le vôtre, a fourni à Dieu l’occasion de déployer Sa grâce. Enfants de Dieu, nous connaissons aussi ce Dieu qui pardonne. Il est notre Père. Et nous avons auprès de Lui un avocat plein d’amour : Jésus notre Sauveur (1 Jean 2, 1).