Année 1, 21 août

Nombres 14, 26-45

Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron, disant : Jusques à quand [supporterai-je] cette méchante assemblée qui murmure contre moi ? J’ai entendu les murmures des fils d’Israël, qu’ils murmurent contre moi. Dis-leur : Je suis vivant, dit l’Éternel, si je ne vous fait comme vous avez parlé à mes oreilles… ! Vos cadavres tomberont dans ce désert. Et tous ceux d’entre vous qui ont été dénombrés, selon tout le compte qui a été fait de vous, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, vous qui avez murmuré contre moi,… si vous entrez dans le pays touchant lequel j’ai levé ma main pour vous y faire habiter, excepté Caleb, fils de Jephunné, et Josué, fils de Nun ! Mais vos petits enfants, dont vous avez dit qu’ils seraient une proie, je les ferai entrer, et ils connaîtront le pays que vous avez méprisé. Et quant à vous, vos cadavres tomberont dans ce désert. Et vos fils seront paissant dans le désert quarante ans, et ils porteront [la peine de] vos prostitutions, jusqu’à ce que vos cadavres soient consumés dans le désert. Selon le nombre des jours que vous avez mis à reconnaître le pays, quarante jours, un jour pour une année, vous porterez vos iniquités quarante ans, et vous connaîtrez ce que c’est que je me sois détourné de vous. Moi, l’Éternel, j’ai parlé ; si je ne fais ceci à toute cette méchante assemblée qui s’est assemblée contre moi ! Ils seront consumés dans ce désert, et ils y mourront.

Et les hommes que Moïse avait envoyés pour reconnaître le pays, et qui revinrent et firent murmurer contre lui toute l’assemblée en décriant le pays, ces hommes qui avaient décrié le pays, moururent de plaie devant l’Éternel. Mais d’entre les hommes qui étaient allés pour reconnaître le pays, Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jephunné, [seuls] vécurent.

Et Moïse dit ces choses à tous les fils d’Israël, et le peuple mena très grand deuil. Et ils se levèrent de bon matin et montèrent sur le sommet de la montagne, disant : Nous voici ; nous monterons au lieu dont l’Éternel a parlé ; car nous avons péché. Et Moïse dit : Pourquoi transgressez-vous ainsi le commandement de l’Éternel ? Cela ne réussira point. Ne montez pas, car l’Éternel n’est pas au milieu de vous, afin que vous ne soyez pas battus devant vos ennemis ; car l’Amalékite et le Cananéen sont là devant vous, et vous tomberez par l’épée ; car, parce que vous vous êtes détournés de l’Éternel, l’Éternel ne sera pas avec vous. Toutefois ils s’obstinèrent à monter sur le sommet de la montagne ; mais l’arche de l’alliance de l’Éternel et Moïse ne bougèrent pas du milieu du camp. Et les Amalékites et les Cananéens qui habitaient cette montagne-là, descendirent, et les battirent, et les taillèrent en pièces jusqu’à Horma.


Au milieu de cette triste scène, quelle consolation de pouvoir considérer Josué et Caleb. Ils sont « animés d’un autre esprit » (v. 24). Aussi ne perdront-ils pas leur récompense. Seuls de toute leur génération, ils entreront dans le pays. Jusque-là, ils devront partager le sort du peuple coupable : errer quarante années à travers les sables du désert. Mais, pendant ce long pèlerinage, ils seront continuellement encouragés par le souvenir du pays qu’ils ont visité, cette terre de Canaan dont ils ont déjà goûté le fruit. — Moïse annonce la fâcheuse nouvelle. Comment réagit le peuple ? Lorsque Caleb exhortait à monter hardiment et à prendre possession du pays, ils voulaient retourner en Égypte ou parlaient de périr dans le désert (chap. 13, 31 ; 14, 2). Maintenant que le jugement leur fait rebrousser chemin vers la mer Rouge, et que Dieu annonce qu’ils mourront dans le désert, ils veulent se soustraire au châtiment et répondent : « Nous voici, nous monterons » (v. 40). Le cœur de l’homme n’est jamais d’accord avec Dieu, principalement quand il s’agit de reconnaître les fautes commises, de se courber sous la discipline, et d’accepter avec humiliation les conséquences de ses péchés. Malgré Moïse qui leur dit : Ne montez pas, ils s’obstinent, et subissent une cruelle défaite.