Année 1, 3 septembre

Nombres 21, 1-15

* Et le Cananéen, le roi d’Arad, qui habitait le midi, entendit qu’Israël venait par le chemin d’Atharim, et il combattit contre Israël, et lui emmena des prisonniers. Et Israël fit un vœu à l’Éternel, et dit : Si tu livres ce peuple en ma main, je détruirai entièrement ses villes. Et l’Éternel entendit la voix d’Israël, et [lui] livra les Cananéens ; et il les détruisit entièrement, ainsi que leurs villes. Et on appela le nom de ce lieu Horma.

Et ils partirent de la montagne de Hor, par le chemin de la mer Rouge, pour faire le tour du pays d’Édom ; et le cœur du peuple se découragea en chemin. Et le peuple parla contre Dieu et contre Moïse : Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Égypte, pour mourir dans le désert ? car il n’y a pas de pain, et il n’y a pas d’eau, et notre âme est dégoûtée de ce pain misérable. Et l’Éternel envoya parmi le peuple les serpents brûlants, et ils mordaient le peuple ; et, de ceux d’Israël, il mourut un grand peuple. Et le peuple vint à Moïse, et dit : Nous avons péché, car nous avons parlé contre l’Éternel et contre toi ; prie l’Éternel qu’il retire de dessus nous les serpents. Et Moïse pria pour le peuple. Et l’Éternel dit à Moïse : Fais-toi un [serpent] brûlant, et mets-le sur une perche ; et il arrivera que quiconque sera mordu, et le regardera, vivra. Et Moïse fit un serpent d’airain, et le mit sur une perche ; et il arrivait que, lorsqu’un serpent avait mordu un homme, et qu’il regardait le serpent d’airain, il vivait.

Et les fils d’Israël partirent, et campèrent à Oboth. Et ils partirent d’Oboth, et campèrent à Ijim-Abarim, dans le désert qui est vis-à-vis de Moab, vers le soleil levant. De là ils partirent, et campèrent dans la vallée de Zéred. De là ils partirent, et campèrent de l’autre côté de l’Arnon, qui est dans le désert, sortant des limites des Amoréens ; car l’Arnon est la frontière de Moab, entre Moab et l’Amoréen. C’est pourquoi il est dit dans le livre des guerres de l’Éternel :

Vaheb en Supha, et les rivières de l’Arnon ;

Et le cours des rivières, qui tend vers l’habitation d’Ar,

Et qui s’appuie sur la frontière de Moab.


La victoire de Horma est remportée, quarante ans après la défaite du même nom (chap. 14, 45). Hélas ! sitôt après, le découragement survient : « il n’y a pas de pain… il n’y a pas d’eau » (v. 5). La manne ne manque pas, mais elle est méprisée. Le rocher a été frappé, mais on oublie de lui parler. Image de ce qui se produit, quand nous négligeons la Parole et la prière ! Perdre conscience de ces ressources, c’est sombrer dans le découragement et les plaintes, c’est s’exposer aux attaques de Satan. La morsure des serpents amène Israël à sentir et à confesser ses péchés. Alors Moïse intercède — une fois de plus — et l’Éternel ordonne un remède : ce serpent d’airain placé sur une perche. Un seul regard vers lui apportait la guérison. Le Seigneur Jésus, dans Son entretien avec Nicodème, explique la portée spirituelle de cet épisode du désert. Le serpent d’airain élevé sur la croix, c’est Christ « fait péché pour nous » (2 Cor. 5, 21), assimilé à la puissance même du mal pour en subir la condamnation. Telle est la mesure de l’amour de Dieu pour le monde (Jean 3, 14-16) ! Cher lecteur, avez-vous dirigé le regard de la foi vers le Sauveur élevé sur la croix ? Avez-vous la vie éternelle ?