Année 1, 2 septembre

Nombres 20, 14-29

* Et Moïse envoya de Kadès des messagers au roi d’Édom : Ainsi dit ton frère, Israël : Tu sais toute la fatigue qui nous a atteints. Nos pères descendirent en Égypte, et nous avons habité en Égypte longtemps, et les Égyptiens nous ont maltraités, nous et nos pères. Et nous avons crié à l’Éternel, et il a entendu notre voix, et il a envoyé un ange, et nous a fait sortir d’Égypte. Et voici, nous sommes à Kadès, ville à l’extrémité de tes limites. Je te prie, que nous passions par ton pays ; nous ne passerons pas par les champs, ni par les vignes, et nous ne boirons pas de l’eau des puits ; nous marcherons par le chemin du roi, nous ne nous détournerons ni à droite ni à gauche, jusqu’à ce que nous ayons passé tes limites. Et Édom lui dit : Tu ne passeras pas chez moi, de peur que je ne sorte à ta rencontre avec l’épée. Et les fils d’Israël lui dirent : Nous monterons par le chemin battu ; et si nous buvons de tes eaux, moi et mon bétail, j’en donnerai le prix ; seulement, sans autre chose, je passerai avec mes pieds. Et [Édom] dit : Tu ne passeras pas. Et Édom sortit à sa rencontre avec un grand peuple, et à main forte. Et Édom refusa de laisser passer Israël par ses limites ; et Israël se détourna d’auprès de lui.

* Et ils partirent de Kadès ; et les fils d’Israël, toute l’assemblée, vinrent à la montagne de Hor. Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron, dans la montagne de Hor, sur la limite du pays d’Édom, en disant : Aaron sera recueilli vers ses peuples, car il n’entrera pas dans le pays que j’ai donné aux fils d’Israël, parce que vous vous êtes rebellés contre mon commandement aux eaux de Meriba. Prends Aaron et Éléazar, son fils, et fais-les monter sur la montagne de Hor ; et dépouille Aaron de ses vêtements, et fais-les revêtir à Éléazar, son fils ; et Aaron sera recueilli, et mourra là. Et Moïse fit comme l’Éternel avait commandé ; et ils montèrent sur la montagne de Hor aux yeux de toute l’assemblée. Et Moïse dépouilla Aaron de ses vêtements, et en revêtit Éléazar, son fils ; et Aaron mourut là, au sommet de la montagne ; puis Moïse et Éléazar descendirent de la montagne. Et toute l’assemblée vit qu’Aaron avait expiré, et toute la maison d’Israël pleura Aaron trente jours.


Un coup d’œil sur la carte montre que, pour passer du désert aux plaines du Jourdain en contournant la mer Morte, il faut traverser Séhir, le pays d’Édom. Se souvenant de sa parenté avec ce peuple (Ésaü, ancêtre d’Édom, était frère de Jacob), Israël lui demande le droit de passage. Mais Édom répond par un refus, accompagné de menaces. Quelle dureté de cœur ! La fatigue qui a atteint son frère en chemin (v. 14) le laisse insensible. L’égoïsme, la crainte d’être dérangé, l’emportent sur tout autre sentiment. Édom, avec son roi, représente le monde et son prince, qui voudraient empêcher les enfants de Dieu d’atteindre le ciel, leur demeure. — Elle est belle, cette demande d’Israël ! Il témoigne de sa condition d’autrefois, et de ce que Dieu a fait pour lui. Il prévient ensuite qu’il n’a besoin de rien ; il passera seulement « avec ses pieds », sans rien devoir à personne. Ni les champs, ni les vignes (pour nous, les affaires de la vie et les joies du monde), ni les puits d’Édom, puisque le rocher a été retrouvé, rien de tout cela n’a d’attrait, pour un peuple en marche vers sa patrie. — Comme l’Éternel l’avait annoncé au verset 12, Aaron meurt avant l’entrée en Canaan, et sa succession est assurée par son fils Éléazar.