Année 1, 6 septembre

Nombres 22, 22-41

Mais la colère de Dieu s’embrasa parce qu’il s’en allait ; et l’Ange de l’Éternel se plaça sur le chemin pour s’opposer à lui. Et il était monté sur son ânesse, et ses deux jeunes hommes étaient avec lui. Et l’ânesse vit l’Ange de l’Éternel se tenant dans le chemin, son épée nue dans sa main ; et l’ânesse se détourna du chemin et alla dans les champs ; et Balaam frappa l’ânesse pour la faire retourner dans le chemin. Et l’Ange de l’Éternel se tint dans un chemin creux, dans les vignes ; il y avait un mur d’un côté et un mur de l’autre côté. Et l’ânesse vit l’Ange de l’Éternel, et elle se serra contre la muraille, et serra le pied de Balaam contre la muraille ; et il la frappa de nouveau. Et l’Ange de l’Éternel passa plus loin, et se tint dans un lieu étroit où il n’y avait point de chemin pour se détourner à droite ou à gauche. Et l’ânesse vit l’Ange de l’Éternel, et elle se coucha sous Balaam ; et la colère de Balaam s’embrasa, et il frappa l’ânesse avec le bâton. Et l’Éternel ouvrit la bouche de l’ânesse, et elle dit à Balaam : Que t’ai-je fait, que tu m’aies frappée ces trois fois ? Et Balaam dit à l’ânesse : Parce que tu t’es jouée de moi. Que n’ai-je une épée dans ma main ; certes je te tuerais maintenant ! Et l’ânesse dit à Balaam : Ne suis-je pas ton ânesse, sur laquelle tu montes depuis que je suis à toi jusqu’à ce jour ? Ai-je accoutumé de te faire ainsi ? Et il dit : Non. Et l’Éternel ouvrit les yeux de Balaam, et il vit l’Ange de l’Éternel qui se tenait sur le chemin, son épée nue dans sa main ; et il s’inclina et se prosterna sur sa face. Et l’Ange de l’Éternel lui dit : Pourquoi as-tu frappé ton ânesse ces trois fois ? Voici, moi, je suis sorti pour m’opposer à toi, car ton chemin est pervers devant moi. Et l’ânesse m’a vu et s’est détourné de devant moi ces trois fois ; si elle ne se fût détournée de devant moi, je t’eusse maintenant tué ; et elle, je l’eusse laissée en vie. Et Balaam dit à l’Ange de l’Éternel : J’ai péché, car je ne savais pas que tu te fusses placé à ma rencontre dans le chemin ; et maintenant, si cela est mauvais à tes yeux, je m’en retournerai. Et l’Ange de l’Éternel dit à Balaam : Va avec les hommes ; mais seulement tu ne diras que la parole que je te dirai. Et Balaam s’en alla avec les seigneurs de Balak.

Et Balak entendit que Balaam venait, et il sortit à sa rencontre, jusqu’à la ville de Moab, sur la frontière de l’Arnon qui est à l’extrémité de la frontière. Et Balak dit à Balaam : N’ai-je pas envoyé vers toi avec instance pour t’appeler ? Pourquoi n’es-tu pas venu vers moi ? Vraiment, ne puis-je pas te donner des honneurs ? Et Balaam dit à Balak : Voici, je suis venu vers toi ; maintenant, puis-je dire quoi que ce soit ? La parole que Dieu m’aura mise dans la bouche, je la dirai. Et Balaam s’en alla avec Balak, et ils vinrent à Kiriath-Hutsoth. Et Balak sacrifia du gros et du menu bétail, et il en envoya à Balaam et aux seigneurs qui étaient avec lui.

Et il arriva, le matin, que Balak prit Balaam et le fit monter aux hauts lieux de Baal, et de là il vit l’extrémité du peuple.


Ainsi Balaam a sellé son ânesse et est parti d’un cœur léger, supputant à l’avance son salaire d’iniquité. Mais devant l’Éternel, son chemin est pervers (v. 32), ce qui signifie qu’il mène à la perdition (note). Balaam feint d’obéir à Dieu, alors qu’il est en réalité « amorcé par sa propre convoitise » (Jacq. 1, 14). L’Éternel veut le lui faire comprendre, et lui parle de façon miraculeuse par la bouche de son ânesse. Peine perdue ! Alors l’Ange lui-même se montre à lui et l’avertit (lire 2 Pier. 2, 15, 16). Plus fou et plus aveugle que son âne, Balaam s’obstine, et l’Éternel le laisse aller… N’arrive-t-il pas que, pour nous arrêter, Dieu se mette en travers de notre chemin de propre volonté ? Il y dresse des obstacles, qui ont un langage de Sa part, si nous savons les écouter. Autant d’occasions pour nous demander si le Seigneur ne s’oppose pas à un projet qu’Il désapprouve. — Le Nouveau Testament mentionne « le chemin de Balaam », puis son « erreur » (Jude 11), enfin sa « doctrine » (Apoc. 2, 14). La propre volonté égare toujours davantage. — Balak et Balaam se sont maintenant rencontrés pour leur œuvre malfaisante. Ensemble, ces deux complices sont une figure du méchant roi appelé « la Bête », et du faux prophète ou Antichrist, qui dans les temps de l’Apocalypse, seront poussés par Satan contre Israël et contre Dieu.