Année 1, 8 septembre

Nombres 23, 13-30

Et Balak lui dit : Viens, je te prie, avec moi, dans un autre lieu d’où tu puisses le voir ; tu n’en verras que l’extrémité, et tu ne le verras pas tout entier ; et maudis-le-moi de là. Et il le conduisit au champ de Tsophim, au sommet du Pisga, et il bâtit sept autels, et offrit un taureau et un bélier sur [chaque] autel. Et [Balaam] dit à Balak : Tiens-toi ici auprès de ton offrande, et moi, j’irai à la rencontre, là…

Et l’Éternel vint à la rencontre de Balaam, et mit une parole dans sa bouche, et dit : Retourne vers Balak, et tu parleras ainsi. Et il vint à lui, et voici, il se tenait auprès de son offrande, et les seigneurs de Moab avec lui. Et Balak lui dit : Qu’a dit l’Éternel ? Et il proféra son discours sentencieux, et dit :

Lève-toi, Balak, et écoute ! Prête-moi l’oreille, fils de Tsippor !

*Dieu n’est pas un homme, pour mentir, ni un fils d’homme, pour se repentir : aura-t-il dit, et ne fera-t-il pas ? aura-t-il parlé, et ne l’accomplira-t-il pas ?

Voici, j’ai reçu [mission] de bénir ; il a béni et je ne le révoquerai pas.

Il n’a pas aperçu d’iniquité en Jacob, ni n’a vu d’injustice en Israël ; l’Éternel, son Dieu, est avec lui, et un chant de triomphe royal est au milieu de lui.

*Dieu les a fait sortir d’Égypte ; il a comme la force des buffles.

Car il n’y a pas d’enchantement contre Jacob, ni de divination contre Israël. Selon ce temps il sera dit de Jacob et d’Israël : Qu’est-ce que *Dieu a fait ?

Voici, le peuple se lèvera comme une lionne, et se dressera comme un lion ; il ne se couchera pas qu’il n’ait mangé la proie, et bu le sang des tués.

Et Balak dit à Balaam : Ne le maudis donc pas ; mais du moins ne le bénis pas. Et Balaam répondit et dit à Balak : Ne t’ai-je pas parlé, disant : Tout ce que l’Éternel dira, je le ferai ?

Et Balak dit à Balaam : Viens donc, je te conduirai à un autre lieu : peut-être sera-t-il bon aux yeux de Dieu que tu me le maudisses de là. Et Balak conduisit Balaam au sommet du Péor, qui se montre au-dessus de la surface du désert. Et Balaam dit à Balak : Bâtis-moi ici sept autels, et prépare-moi ici sept taureaux et sept béliers. Et Balak fit comme Balaam avait dit ; et il offrit un taureau et un bélier sur [chaque] autel.


« Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; qui est celui qui condamne ? » (Rom. 8, 33, 34). Comme pour se moquer de l’accusateur, l’Éternel le charge de proclamer lui-même, du haut de la montagne, qu’Il « n’a pas aperçu d’iniquité en Jacob, ni vu d’injustice en Israël ». En lisant ce verset 21, on ne peut pourtant s’empêcher de se demander : Comment Dieu peut-Il affirmer ce qui est si manifestement contredit par les faits ? A-t-Il oublié les murmures, les convoitises, l’idolâtrie, la rébellion ? Le verset 23 nous apporte la réponse : « Selon ce temps, il sera dit de Jacob et d’Israël : Qu’est-ce que Dieu a fait ? ». Pendant que le peuple accumulait les faux pas dans le désert, l’Éternel accomplissait l’œuvre nécessaire pour le rendre propre à entrer dans le pays. Il avait pourvu à tous les péchés des siens en donnant les sacrifices, la sacrificature, le serpent d’airain, autant d’images de l’œuvre de Jésus. De sorte que si Dieu parle ainsi, ce n’est pas qu’Il passe avec indulgence par-dessus le mal. Mais en contemplant Son peuple, Il voit Son ouvrage. Il a constamment devant les yeux l’œuvre de Son Fils, et ne serait pas fidèle et juste envers ce parfait Sauveur, s’Il imputait encore la moindre faute à ceux que Lui a lavés dans Son sang (1 Jean 1, 9).