Année 1, 13 septembre

Nombres 27, 1-11

* Et les filles de Tselophkhad, fils de Hépher, fils de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé, des familles de Manassé, fils de Joseph, s’approchèrent (et ce sont ici les noms de ses filles : Makhla, Noa, et Hogla, et Milca, et Thirtsa) ; et elles se tinrent devant Moïse et devant Éléazar, le sacrificateur, et devant les princes et toute l’assemblée, à l’entrée de la tente d’assignation, disant : Notre père est mort dans le désert, et il n’était pas dans l’assemblée de ceux qui s’ameutèrent contre l’Éternel, dans l’assemblée de Coré ; mais il est mort dans son péché, et il n’a pas eu de fils. Pourquoi le nom de notre père serait-il retranché du milieu de sa famille parce qu’il n’a pas de fils ? Donne-nous une possession au milieu des frères de notre père. Et Moïse apporta leur cause devant l’Éternel. Et l’Éternel parla à Moïse, disant : Les filles de Tselophkhad ont bien parlé. Tu leur donneras une possession d’héritage au milieu des frères de leur père, et tu feras passer à elles l’héritage de leur père. Et tu parleras aux fils d’Israël, disant : Quand un homme mourra sans avoir de fils, vous ferez passer son héritage à sa fille. Et s’il n’a pas de fille, vous donnerez son héritage à ses frères. Et s’il n’a pas de frères, vous donnerez son héritage aux frères de son père. Et s’il n’y a pas de frères de son père, vous donnerez son héritage à son parent qui, de sa famille, lui est le plus proche, et il le possédera. Et ce sera pour les fils d’Israël un statut de droit, comme l’Éternel a commandé à Moïse.


Nous avons remarqué hier que les hommes seulement devaient être dénombrés. Voici pourtant quelques femmes auxquelles est consacré ici tout un paragraphe, et plus loin un chapitre entier. Qu’ont-elles de remarquable, ces cinq filles de Tselophkhad, pour qu’il en soit autant parlé ? On pourrait plutôt les trouver bien effrontées, d’oser se présenter devant Moïse, Éléazar, les princes et toute l’assemblée, pour réclamer une part d’héritage. Ne sont-ce pas là des murmures, comme ceux que nous avons déjà si souvent entendu s’élever au milieu du peuple ? Absolument pas ! Les murmures exprimaient le regret de ce qu’on laissait en arrière, en Égypte, tandis que la demande de ces femmes est dictée par l’attachement pour ce qui est devant : le pays de la promesse. C’est pourquoi l’Éternel Lui-même les approuve hautement. En réponse à Moïse qui « apporte leur cause » devant Lui, Il déclare : « Les filles de Tselophkhad ont bien parlé ». Quel exemple elles donnent à ceux d’entre nous qui ont eu des parents chrétiens ! Demandons-nous si « l’héritage de nos pères », ce qui a fait l’objet de l’attente fervente des générations précédentes, possède le même attrait et le même prix pour notre cœur.