Année 1, 1 octobre

Deutéronome 2, 26-37

Et j’envoyai, du désert de Kedémoth, des messagers à Sihon, roi de Hesbon, avec des paroles de paix, disant : Je passerai par ton pays ; j’irai seulement par le chemin, je ne m’écarterai ni à droite ni à gauche. Tu me vendras de la nourriture à prix d’argent, afin que je mange ; et tu me donneras de l’eau à prix d’argent, afin que je boive ; je ne ferai que passer avec mes pieds : comme m’ont fait les fils d’Ésaü qui habitent en Séhir, et les Moabites qui habitent à Ar ; jusqu’à ce que je passe le Jourdain [et que j’entre] dans le pays que l’Éternel, notre Dieu, nous donne. Et Sihon, roi de Hesbon, ne voulut pas nous laisser passer par son [pays] ; car l’Éternel, ton Dieu, avait endurci son esprit et roidi son cœur, afin de le livrer en ta main, comme [il paraît] aujourd’hui. Et l’Éternel me dit : Regarde, j’ai commencé à livrer devant toi Sihon et son pays : commence, prends possession, afin que tu possèdes son pays. — Et Sihon sortit à notre rencontre, lui et tout son peuple, à Jahats, pour livrer bataille. Et l’Éternel, notre Dieu, le livra devant nous ; et nous le battîmes, lui, et ses fils, et tout son peuple ; et nous prîmes toutes ses villes, en ce temps-là, et nous détruisîmes entièrement toutes les villes, hommes, et femmes, et enfants ; nous ne laissâmes pas un réchappé ; seulement, nous pillâmes pour nous les bêtes et le butin des villes que nous avions prises. Depuis Aroër, qui est sur le bord du torrent de l’Arnon, et la ville qui est dans le torrent, jusqu’à Galaad, il n’y eut pas de ville qui fût trop haute pour nous ; l’Éternel, notre Dieu, livra tout devant nous. Seulement, tu ne t’es pas approché du pays des fils d’Ammon, de toute la rive du torrent de Jabbok, ni des villes de la montagne, ni de tout ce que l’Éternel, notre Dieu, nous avait commandé [de ne pas toucher].


En nous reportant au chapitre 15, verset 16, de la Genèse, nous entendons l’Éternel faire état, auprès d’Abraham, de l’iniquité des peuples de Canaan (voir aussi chap. 9, 5). Mais elle n’était « pas encore venue à son comble ». Quatre cents ans ont été nécessaires pour que ce mal vienne à maturité. Combien grande est la patience de Dieu ! Pensons qu’Il supporte depuis près de deux mille ans un monde qui a crucifié Son Fils. — Ces nations des deux côtés du Jourdain viennent d’entendre parler de tout ce que l’Éternel a fait pour Israël. Elles ne se sont pas repenties pour autant. Alors le jugement doit avoir lieu, et ne pourra épargner personne. Les enfants périront aussi. Comme nous savons qu’un petit enfant qui meurt est pour le ciel, un sort autrement plus terrible que la mort est ainsi écarté pour eux. N’est-on pas, en effet, en droit de penser qu’en devenant adultes, ceux-ci auraient suivi les traces coupables de leurs parents, les conduisant à la perdition ? — Ces nations étaient des ennemis de l’Éternel, et le peuple devait les détruire à cause de la gloire de Dieu. Le chrétien n’est jamais appelé, comme Israël, à combattre des hommes. Ce qu’il doit par contre imiter, c’est la douceur avec laquelle Israël rend ici son témoignage (v. 27-29).