Année 1, 30 septembre

Deutéronome 2, 14-25

Et les jours que nous avons marché depuis Kadès-Barnéa jusqu’à ce que nous ayons passé le torrent de Zéred, ont été trente-huit ans, jusqu’à ce que toute la génération des hommes de guerre ait péri du milieu du camp, comme l’Éternel le leur avait juré. Et la main de l’Éternel a aussi été contre eux, pour les détruire du milieu du camp, jusqu’à ce qu’ils eussent péri.

Et il arriva que, lorsque tous les hommes de guerre eurent péri du milieu du peuple par la mort, l’Éternel me parla, disant : Tu vas passer aujourd’hui la frontière de Moab, [qui est] Ar, et tu t’approcheras vis-à-vis des fils d’Ammon ; tu ne les attaqueras pas, et tu n’engageras pas de lutte avec eux, car je ne te donnerai rien du pays des fils d’Ammon en possession, parce que je l’ai donné en possession aux fils de Lot. (Il est aussi réputé pays des Rephaïm ; les Rephaïm y habitaient auparavant, et les Ammonites les appellent Zamzummim, peuple grand et nombreux et de haute stature comme les Anakim ; mais l’Éternel les détruisit devant eux, et ils les dépossédèrent et habitèrent à leur place, — comme il fit pour les fils d’Ésaü, qui habitent en Séhir, lorsqu’il détruisit les Horiens devant eux, et qu’ils les dépossédèrent ; et ils ont habité à leur place jusqu’à ce jour. Et quant aux Avviens qui habitaient dans les hameaux jusqu’à Gaza, les Caphtorim, sortis de Caphtor, les détruisirent et habitèrent à leur place.) Levez-vous, partez, et passez le torrent de l’Arnon. Regarde, j’ai livré en ta main Sihon, roi de Hesbon, l’Amoréen, et son pays : commence, prends possession, et fais-lui la guerre. Aujourd’hui je commencerai à mettre la frayeur et la peur de toi sur les peuples, sous tous les cieux ; car ils entendront le bruit de ce que tu fais, et ils trembleront, et seront en angoisse devant toi.


La longue errance d’Israël à travers le désert était le juste châtiment de son incrédulité. Mais la durée du voyage avait aussi un autre motif. Tant qu’il comptait de valeureux guerriers, le peuple était en danger d’attribuer à sa propre force la conquête du pays. Trente-huit ans ont donc été nécessaires pour que périsse cette génération des hommes de guerre (v. 14). Le chapitre 5 de Jean relate l’histoire d’un infirme que Jésus guérit au réservoir de Béthesda. C’est aussi au bout de trente-huit ans que ce malheureux a complètement renoncé à tout secours humain. Il doit convenir : « Je n’ai personne… », et c’est alors que Jésus le fait marcher. Maintenant, les adultes sont morts, et ce sont les petits enfants, dont le peuple avait dit qu’ils seraient une proie, ce sont justement eux qui vont entrer dans le pays (chap. 1, 39). Portés par les bras de l’Éternel, ils sont plus forts que tous les guerriers. Quand la force de l’homme s’en est allée, l’heure de Dieu a sonné (chap. 32, 36). Il a préparé d’éclatantes victoires et fait dire au peuple : Levez-vous, partez, passez l’Arnon,… commence, prends possession, fais la guerre (v. 24). Lui se charge de tout le reste.