Année 1, 14 octobre

Deutéronome 9, 18-29

Et je me prosternai devant l’Éternel, comme au commencement, quarante jours et quarante nuits ; je ne mangeai point de pain et je ne bus point d’eau, à cause de tout votre péché que vous aviez commis, en faisant ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, afin de le provoquer à colère ; car j’eus peur de la colère et de la fureur dont l’Éternel était courroucé contre vous, pour vous détruire ; et l’Éternel m’écouta aussi cette fois-là. Et l’Éternel fut fort irrité contre Aaron, pour le détruire ; et j’intercédai aussi pour Aaron, en ce temps-là ; et je pris votre péché, le veau que vous aviez fait, et je le brûlai au feu, et je le pilai, je le moulus bien, jusqu’à ce qu’il fût réduit en poudre, et j’en jetai la poudre dans le torrent qui descendait de la montagne. Et à Tabhéra, et à Massa, et à Kibroth-Hattaava, vous avez excité à colère l’Éternel. Et lorsque l’Éternel vous envoya de Kadès-Barnéa, en disant : Montez, et possédez le pays que je vous ai donné, vous fûtes rebelles au commandement de l’Éternel, votre Dieu, et vous ne le crûtes point, et vous n’écoutâtes pas sa voix. Vous avez été rebelles à l’Éternel depuis le jour que je vous ai connus.

Et je me prosternai devant l’Éternel, les quarante jours et les quarante nuits pendant lesquels je me prosternai [devant lui] ; car l’Éternel avait dit qu’il vous détruirait. Et je suppliai l’Éternel, et je dis : Seigneur Éternel ! ne détruis pas ton peuple, et ton héritage, que tu as racheté par ta grandeur, que tu as fait sortir d’Égypte à main forte ! Souviens-toi de tes serviteurs, d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob ; ne regarde pas à la dureté de ce peuple, et à sa méchanceté, et à son péché ; de peur qu’on ne dise dans le pays d’où tu nous as fait sortir : Parce que l’Éternel ne pouvait pas les faire entrer dans le pays qu’il leur avait promis, et parce qu’il les haïssait, il les a fait sortir pour les faire mourir dans le désert. Or ils sont ton peuple et ton héritage, que tu as fait sortir par ta grande puissance et par ton bras étendu.


Invité à ne pas oublier ses fautes passées, Israël pouvait y associer un autre souvenir : celui du fidèle avocat qui s’était tenu pour lui sur la montagne. Moïse est spécialement mentionné, au psaume 99, 6, parmi ceux qui invoquent l’Éternel et qui crient à Lui. Quelles ferventes supplications il a su faire monter vers Dieu pour le peuple, ainsi que pour Aaron son frère ! Voilà bien pour nous deux pressants sujets de prière : d’une part l’assemblée, de l’autre les membres de notre famille. Et le même psaume 99 confirme l’efficacité de la prière de la foi : « Tu leur as répondu, tu as été pour eux un Dieu qui pardonnait » (v. 8 ; Jacq. 5, 16). Réjouissons-nous de constater comment, dans ce psaume, Aaron est aussi nommé. Non seulement sa faute lui a été pardonnée, mais il a pu ensuite devenir à son tour un intercesseur (Nomb. 16, 47). Lorsque nous avons appris une leçon à nos dépens, nous sommes capables d’être en aide à d’autres. Ce fut l’expérience de Pierre. En lui annonçant qu’Il avait prié pour lui, le Seigneur ajouta : « Quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères » (Luc 22, 32). — Quel bonheur, chers amis chrétiens, de pouvoir compter sur la présence, dans le ciel, d’un divin intercesseur, s’adressant au Père en faveur de chacun de nous !