Année 1, 23 octobre

Deutéronome 14, 22-29 ; 15, 1-6

Tu dîmeras exactement tout le rapport de ta semence, que ton champ produira chaque année. Et tu mangeras devant l’Éternel, ton Dieu, au lieu qu’il aura choisi pour y faire habiter son nom, la dîme de ton froment, de ton moût, et de ton huile, et les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, afin que tu apprennes à craindre toujours l’Éternel, ton Dieu. Et si le chemin est trop long pour toi, de sorte que tu ne puisses les transporter, parce que le lieu que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi pour y mettre son nom, sera trop éloigné de toi, parce que l’Éternel, ton Dieu, t’aura béni : alors tu les donneras pour de l’argent, et tu serreras l’argent dans ta main, et tu iras au lieu que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi ; et tu donneras l’argent pour tout ce que ton âme désirera, pour du gros ou du menu bétail, ou pour du vin ou pour des boissons fortes, pour tout ce que ton âme te demandera, et tu le mangeras là, devant l’Éternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta maison. Et tu ne délaisseras pas le Lévite qui est dans tes portes, car il n’a point de part ni d’héritage avec toi. — Au bout de trois ans, tu mettras à part toute la dîme de ta récolte de cette année-là, et tu la déposeras dans tes portes. Et le Lévite, qui n’a point de part ni d’héritage avec toi, et l’étranger, et l’orphelin, et la veuve, qui seront dans tes portes, viendront, et ils mangeront et seront rassasiés ; afin que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tout l’ouvrage de ta main, que tu fais.

Au bout de sept ans, tu feras relâche. Et c’est ici la manière du relâche : tout créancier relâchera sa main du prêt qu’il aura fait à son prochain ; il ne l’exigera pas de son prochain ou de son frère, car on aura proclamé le relâche de l’Éternel. Tu l’exigeras de l’étranger ; mais ta main relâchera ce que ton frère aura de ce qui t’appartient, sauf quand il n’y aura point de pauvre au milieu de toi ; car l’Éternel te bénira abondamment dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage pour le posséder, pourvu seulement que tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tout ce commandement que je te commande aujourd’hui. Car l’Éternel, ton Dieu, te bénira, comme il t’a dit ; et tu prêteras sur gage à beaucoup de nations, mais toi tu n’emprunteras pas sur gage ; et tu domineras sur beaucoup de nations, et elles ne domineront pas sur toi.


Le service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père, dont parle Jacques (chap. 1, 27), comporte deux côtés : « visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction », et « se conserver pur du monde ». Hier, nous avons considéré l’aspect personnel : se conserver pur. L’autre côté est aujourd’hui devant nous : le service d’amour envers ceux qui sont dans l’affliction et dans le besoin : l’orphelin, la veuve (v. 29), comme aussi le Lévite, l’étranger, le pauvre. « Donnez l’aumône, a dit le Seigneur Jésus ; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas… » (Luc 12, 33). Sans doute Dieu n’a-t-Il besoin de rien ; Il peut, sans notre aide, « rassasier de pain les pauvres » (Ps. 132, 15). S’Il nous invite à partager ce que nous avons, ce n’est pas à cause du besoin à pourvoir, mais pour nous apprendre à donner. Il sait que nos cœurs sont, par nature, profondément égoïstes, préoccupés de nos propres besoins, et peu sensibles à ceux d’autrui. Et le Dieu d’amour se plaît à reconnaître, chez les siens, ce premier fruit de la vie divine : l’amour dans ses multiples manifestations. Oui, Son cœur de Père se réjouit de constater, chez Ses enfants, quelque ressemblance avec Son Fils bien-aimé, Celui qui, par amour, a tout donné pour eux (2 Cor. 8, 9).