Année 1, 31 octobre

Deutéronome 20, 10-20

Quand tu approcheras d’une ville pour lui faire la guerre, tu l’inviteras à la paix. Et s’il arrive qu’elle te fasse une réponse de paix et qu’elle s’ouvre à toi, alors tout le peuple qui sera trouvé dedans te sera tributaire et te servira. Et si elle ne fait pas la paix avec toi, mais qu’elle fasse la guerre contre toi, tu l’assiégeras ; et quand l’Éternel, ton Dieu, la livrera en ta main, tu frapperas tous les mâles par le tranchant de l’épée ; mais les femmes et les enfants, et le bétail, et tout ce qui sera dans la ville, tout son butin, tu le pilleras pour toi ; et tu mangeras le butin de tes ennemis, que l’Éternel, ton Dieu, t’aura donné. C’est ainsi que tu feras à toutes les villes qui sont très éloignées de toi, qui ne sont point des villes de ces nations-ci ; mais des villes de ces peuples-ci que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage, tu ne laisseras en vie rien de ce qui respire ; car tu les détruiras entièrement comme un anathème ; le Héthien et l’Amoréen, le Cananéen et le Phérézien, le Hévien et le Jébusien, comme l’Éternel, ton Dieu, te l’a commandé, afin qu’ils ne vous enseignent pas à faire selon toutes leurs abominations qu’ils ont faites à leurs dieux, et que vous ne péchiez pas contre l’Éternel, votre Dieu.

Quand tu assiégeras une ville pendant plusieurs jours en lui faisant la guerre pour la prendre, tu ne détruiras pas ses arbres en levant la hache contre eux, car tu pourras en manger : tu ne les couperas pas, car l’arbre des champs est-il un homme, pour être assiégé par toi ? Seulement, l’arbre que tu connaîtras n’être pas un arbre dont on mange, celui-là tu le détruiras et tu le couperas, et tu en construiras des ouvrages pour assiéger la ville qui est en guerre avec toi, jusqu’à ce qu’elle tombe.


Les fils d’Israël étaient autorisés à conclure la paix avec les villes éloignées. Au contraire, on ne devait avoir aucune pitié pour les cités proches, celles qui empêchaient le peuple de posséder le pays. En ce qui nous concerne, chrétiens, nous avons une distinction à faire dans les choses de la terre, entre celles dont nous pouvons légitimement nous servir, et celles que nous devons résolument rejeter, parce qu’elles nous priveraient de la jouissance de notre céleste héritage. Il nous appartient de les discerner. — L’Israélite était tenu de respecter les arbres fruitiers, et de ne pas les utiliser pour faire la guerre. Mise en garde qui peut avoir une application spirituelle ! On voit des chrétiens faire preuve d’un zèle aveugle et sectaire, condamnant et brandissant comme arme de guerre ce qu’après tout, Dieu a peut-être donné pour le rafraîchissement et la nourriture des siens. Ces versets 19, 20 nous mettent en même temps en garde contre le gaspillage. Pensons à l’exemple que nous a donné Jésus Lui-même. Lui, le Créateur, qui pouvait à l’infini multiplier les pains — et venait d’en donner la preuve — a pris soin de faire ramasser les restes dans des paniers, « afin que rien ne soit perdu » (Jean 6, 12).