Année 1, 1 novembre

Deutéronome 21, 1-9

Quand on trouvera sur la terre que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour la posséder, un homme tué, étendu dans les champs, sans qu’on sache qui l’a frappé, tes anciens et tes juges sortiront, et mesureront jusqu’aux villes qui sont autour de l’homme tué. Et [quand ils auront établi quelle est] la ville la plus rapprochée de l’homme tué, les anciens de cette ville prendront une génisse qui n’a pas servi et qui n’a pas tiré au joug, et les anciens de cette ville feront descendre la génisse dans une vallée [où coule un torrent] qui ne tarit pas, dans laquelle on ne travaille ni ne sème, et là, dans la vallée, ils briseront la nuque à la génisse. Et les sacrificateurs, fils de Lévi, s’approcheront ; car ce sont eux que l’Éternel, ton Dieu, a choisis pour faire son service et pour bénir au nom de l’Éternel ; et ce sont eux qui prononceront sur tout différend et sur toute blessure. Et tous les anciens de cette ville, qui sont les plus rapprochés de l’homme tué, laveront leurs mains sur la génisse à laquelle on aura brisé la nuque dans la vallée ; et ils prendront la parole et diront : Nos mains n’ont pas versé ce sang, et nos yeux ne l’ont pas vu. Pardonne, ô Éternel, à ton peuple Israël que tu as racheté, et n’impute pas à ton peuple Israël le sang innocent. Et le sang leur sera pardonné. Et toi, tu ôteras le sang innocent du milieu de toi, quand tu auras fait ce qui est droit aux yeux de l’Éternel.


Voici de nouveau les juges devant un cas embarrassant ! Représentons-nous Israël entré dans son pays, habitant ses villes. Un jour, un cadavre est découvert dans un champ. Qui est coupable de ce meurtre ? Personne ne le sait. Pas question par conséquent de vengeur du sang, ni de ville de refuge ! Pourtant, il faut un responsable, car tout sang versé doit être vengé. Alors les anciens et les juges, en mesurant, déterminent quelle est la ville la plus proche. C’est sur elle que reposera la culpabilité. Devra-t-elle être détruite ? Non ! La grâce de Dieu fournit un sacrifice en vertu duquel Il peut justement pardonner. Nous avons là une figure de Christ, de Son sacrifice, de Sa mort. Jérusalem est la cité coupable, « la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés » (Matt. 23, 37). Son plus grand crime a été de crucifier le Fils de Dieu. Merveille de la grâce ! C’est cette mort qui est devenue le moyen juste par lequel Dieu peut pardonner ! En effet, dans le sacrifice de la génisse, Jésus est aussi placé devant nous. Celui qui n’a jamais connu le joug du péché (v. 3) est descendu dans la vallée de la mort, où coule désormais pour nous le torrent qui ne tarit pas : la grâce éternelle du Dieu sauveur (v. 4).