Année 1, 7 novembre

Deutéronome 25, 13-19 ; 26, 1-11

Tu n’auras pas dans ton sac deux poids différents, un grand et un petit ; tu n’auras pas dans ta maison deux éphas différents, un grand et un petit. Tu auras un poids exact et juste, tu auras un épha exact et juste, afin que tes jours soient prolongés sur la terre que l’Éternel, ton Dieu, te donne. Car quiconque fait ces choses, quiconque pratique l’iniquité, est en abomination à l’Éternel, ton Dieu.

Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek, en chemin, quand vous sortiez d’Égypte : comment il te rencontra dans le chemin, et tomba en queue sur toi, sur tous les faibles qui se traînaient après toi, lorsque tu étais las et harassé, et ne craignit pas Dieu. Et quand l’Éternel, ton Dieu, t’aura donné du repos de tous tes ennemis à l’entour, dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage pour le posséder, il arrivera que tu effaceras la mémoire d’Amalek de dessous les cieux : tu ne l’oublieras pas.

Et quand tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage, et que tu le posséderas, et y habiteras, alors tu prendras des prémices de tous les fruits de la terre, que tu tireras de ton pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, et tu les mettras dans une corbeille, et tu iras au lieu que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi pour y faire habiter son nom ; et tu viendras vers le sacrificateur qu’il y aura en ces jours-là, et tu lui diras : Je déclare aujourd’hui à l’Éternel, ton Dieu, que je suis arrivé dans le pays que l’Éternel a juré à nos pères de nous donner. Et le sacrificateur prendra la corbeille de ta main, et la posera devant l’autel de l’Éternel, ton Dieu. Et tu prendras la parole, et tu diras devant l’Éternel, ton Dieu : Mon père était un Araméen qui périssait, et il descendit en Égypte avec peu de gens, et il y séjourna, et y devint une nation grande, forte, et nombreuse. Et les Égyptiens nous maltraitèrent, et nous humilièrent, et nous imposèrent un dur service ; et nous criâmes à l’Éternel, le Dieu de nos pères, et l’Éternel entendit notre cri, et vit notre humiliation, et notre labeur, et notre oppression ; et l’Éternel nous fit sortir d’Égypte à main forte, et à bras étendu, et avec une grande terreur, et avec des signes et des prodiges ; et il nous a fait entrer dans ce lieu-ci, et nous a donné ce pays, pays ruisselant de lait et de miel. Et maintenant, voici, j’ai apporté les prémices du fruit de la terre que tu m’as donnée, ô Éternel ! Et tu les poseras devant l’Éternel, ton Dieu, et tu te prosterneras devant l’Éternel, ton Dieu. Et tu te réjouiras de tout le bien que l’Éternel, ton Dieu, t’aura donné, et à ta maison, toi et le Lévite et l’étranger qui est au milieu de toi.


Parmi toutes les expériences humiliantes du désert, il en est une encore dont Israël doit se souvenir, et nous avec lui. Amalek avait lâchement profité de la fatigue du peuple pour se jeter sur les faibles et les retardataires. Faisons-y attention ! Le diable n’ose guère s’attaquer aux chrétiens dont la marche est confiante et assurée. Par contre, les « traînards » sont pour lui des proies toutes désignées. Nous savons ce qui arriva à Pierre, qui suivait Jésus de loin (Luc 22, 54). — Le chapitre 26 nous introduit de nouveau dans le pays. Mais le passé n’est pas oublié pour autant. L’Israélite, béni dans ses récoltes, venant au lieu choisi par l’Éternel, devait rappeler à la fois son origine misérable, et la divine puissance qui l’avait délivré pour l’introduire dans ce bon pays. Puis, comme une preuve de la bonté de son Dieu, il devait poser devant Lui le fruit de sa corbeille, et se prosterner le cœur plein de joie et de gratitude. Belle illustration du culte des rachetés, venant rappeler leur glorieux salut, offrir à Dieu « le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13, 15), et dire au Seigneur avec adoration : « Tous les fruits exquis, nouveaux et anciens : mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi » (Can. 7, 13) !