Année 1, 14 novembre

Deutéronome 29, 18-29

de peur qu’il n’y ait parmi vous homme, ou femme, ou famille, ou tribu, dont le cœur se détourne aujourd’hui d’avec l’Éternel, notre Dieu, pour aller servir les dieux de ces nations ; de peur qu’il n’y ait parmi vous une racine qui produise du poison et de l’absinthe, et qu’il n’arrive que quelqu’un, en entendant les paroles de ce serment, ne se bénisse dans son cœur, disant : J’aurai la paix, lors même que je marcherai dans l’obstination de mon cœur, afin de détruire ce qui est arrosé, et ce qui est altéré. L’Éternel ne voudra pas lui pardonner, mais la colère de l’Éternel et sa jalousie fumeront alors contre cet homme ; et toute la malédiction qui est écrite dans ce livre reposera sur lui ; et l’Éternel effacera son nom de dessous les cieux ; et l’Éternel le séparera de toutes les tribus d’Israël pour le malheur, selon toutes les malédictions de l’alliance qui est écrite dans ce livre de la loi. Et la génération à venir, vos fils qui se lèveront après vous, et l’étranger qui viendra d’un pays éloigné, diront, lorsqu’ils verront les plaies de ce pays, et ses maladies, dont l’Éternel l’aura affligé ; [et] que tout son sol n’est que soufre et sel, — un embrasement (qu’il n’est pas semé, et qu’il ne fait rien germer, et qu’aucune herbe n’y pousse), comme la subversion de Sodome et de Gomorrhe, d’Adma et de Tseboïm, que l’Éternel détruisit dans sa colère et dans sa fureur, — toutes les nations diront : Pourquoi l’Éternel a-t-il fait ainsi à ce pays ? d’où vient l’ardeur de cette grande colère ? Et on dira : C’est parce qu’ils ont abandonné l’alliance de l’Éternel, le Dieu de leurs pères, qu’il avait faite avec eux quand il les fit sortir du pays d’Égypte ; et ils sont allés, et ont servi d’autres dieux, et se sont prosternés devant eux, des dieux qu’ils n’avaient pas connus et qu’il ne leur avait pas donnés en partage. Et la colère de l’Éternel s’est embrasée contre ce pays, pour faire venir sur lui toute la malédiction écrite dans ce livre. Et l’Éternel les a arrachés de dessus leur terre dans [sa] colère, et dans [sa] fureur, et dans [sa] grande indignation, et les a chassés dans un autre pays, comme [il paraît] aujourd’hui. Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu ; et les choses révélées sont à nous et à nos fils, à toujours, afin que nous pratiquions toutes les paroles de cette loi.


Jusqu’ici, il a été question du peuple dans son ensemble. Les versets 18-21 s’adressent à l’individu, homme ou femme, qui se détourne de l’Éternel. L’absinthe (v. 18 fin) est une plante au jus amer et toxique qui croît dans les lieux incultes. Si notre cœur est « à l’état sauvage », ne nous étonnons pas qu’il s’y développe de telles racines d’amertume, empoisonnant notre esprit de toutes sortes de ressentiments, jalousies, animosités. Le remède préventif, selon Hébreux 12, 15 : ne pas manquer de jouir de la grâce de Dieu. — Le chapitre s’achève sur un verset consolant. Notre histoire, comme celle d’Israël, comporte un côté apparent : celui de notre responsabilité, et un côté caché : celui de la grâce, dont Dieu seul a pleinement connaissance. Certaines tapisseries se brodent à l’envers. Tant que dure le travail, on ne voit sur le canevas que des nœuds et des fils embrouillés ; seul l’artisan s’y reconnaît. Mais en retournant l’ouvrage terminé, le dessin final apparaît dans toute sa perfection et sa beauté. « Les choses révélées » correspondent à l’envers visible du travail divin. Épreuves, échecs, discipline, nous paraissent parfois aller à l’encontre du plan de Dieu. Mais bientôt, dans la magnificence du saint lieu, nous admirerons l’autre face, et « nous comprendrons tout Son amour ».