Année 1, 19 novembre

Deutéronome 31, 30 ; 32, 1-14

* Et Moïse prononça aux oreilles de toute la congrégation d’Israël les paroles de ce cantique-ci, jusqu’à ce qu’elles fussent complètes :

Cieux, prêtez l’oreille, et je parlerai ; et [toi] terre, écoute les paroles de ma bouche.

Ma doctrine distillera comme la pluie ; ma parole descendra comme la rosée, comme une pluie fine sur l’herbe tendre, et comme des ondées sur l’herbe mûre.

Car je proclamerai le nom de l’Éternel : Attribuez la grandeur à notre Dieu !

Il est le Rocher, son œuvre est parfaite ; car toutes ses voies sont justice. C’est un *Dieu fidèle, et il n’y a pas d’iniquité [en lui] ; il est juste et droit.

* Ils se sont corrompus à son égard, leur tache n’est pas celle de ses fils ; c’est une génération tortue et perverse.

Est-ce ainsi que vous récompensez l’Éternel, peuple insensé et dénué de sagesse ? N’est-il pas ton père, qui t’a acheté ? C’est lui qui t’a fait et qui t’a établi.

Souviens-toi des jours d’autrefois, considérez les années de génération en génération ; interroge ton père, et il te le déclarera, tes anciens, et ils te le diront.

Quand le Très-haut partageait l’héritage aux nations, quand il séparait les fils d’Adam, il établit les limites des peuples selon le nombre des fils d’Israël.

Car la portion de l’Éternel, c’est son peuple ; Jacob est le lot de son héritage.

Il le trouva dans un pays désert et dans la désolation des hurlements d’une solitude ; il le conduisit çà et là ; il prit soin de lui, il le garda comme la prunelle de son œil.

Comme l’aigle éveille son nid, plane au-dessus de ses petits, étend ses ailes, les prend, les porte sur ses plumes,

L’Éternel seul l’a conduit, et il n’y a point eu avec lui de *dieu étranger.

Il l’a fait passer à cheval sur les lieux hauts de la terre ; et il a mangé le produit des champs, et il lui a fait sucer le miel du rocher, et l’huile du roc dur ;

Le caillé des vaches, et le lait des brebis, et la graisse des agneaux et des béliers de la race de Basan, et des boucs, avec la fine graisse du froment ; et tu as bu le vin pur, le sang du raisin.


Ainsi que l’Éternel lui en a donné l’ordre, Moïse va maintenant enseigner un cantique aux fils d’Israël. Prenant à témoin les cieux et la terre, il exalte la Parole de Dieu descendant « comme une pluie fine sur l’herbe tendre (la jeunesse), et comme des ondées sur l’herbe mûre » (v. 2). Il attribue la grandeur à Dieu, célèbre ce qu’Il est : fidèle, juste, droit (v. 4). Le Rocher est Son nom, assurant aux siens le refuge, l’habitation, l’ombre bienfaisante, l’eau vive (Ps. 31, 2 ; 71, 3 ; És. 32, 2, et bien d’autres passages), ainsi que le miel et l’huile (v. 13). Le cantique exalte ensuite ce que Dieu fait : une œuvre parfaite (v. 4) ! Tout le déploiement de cette œuvre envers Israël est exposé dans les versets 8-14. Il l’a choisi (v. 8), trouvé, pris en charge, gardé (v. 10), porté (v. 11), conduit (v. 12), et finalement élevé en haut (v. 13). « Qu’y avait-il encore à faire… que je n’aie pas fait ? », demandera plus tard l’Éternel à propos de Sa vigne d’Israël (És. 5, 4). À plus forte raison, enfants de Dieu, sommes-nous en droit de nous écrier : « Du Rocher de Jacob, toute l’œuvre est parfaite… » ! — « Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés…, il les a aussi appelés…, il les a aussi justifiés…, il les a aussi glorifiés » (Rom. 8, 29, 30).