Année 1, 20 novembre

Deutéronome 32, 15-33

* Mais Jeshurun s’est engraissé, et a regimbé : tu es devenu gras, gros, replet ; et il a abandonné le +Dieu qui l’a fait, et il a méprisé le Rocher de son salut.

Ils l’ont ému à jalousie par des [dieux] étrangers ; ils l’ont provoqué à colère par des abominations.

Ils ont sacrifié aux démons qui ne sont point +Dieu, à des dieux qu’ils ne connaissaient pas, [dieux] nouveaux, venus depuis peu, que vos pères n’ont pas révérés.

Tu as oublié le Rocher qui t’a engendré, et tu as mis en oubli le *Dieu qui t’a enfanté.

Et l’Éternel l’a vu et les a rejetés, par indignation contre ses fils et ses filles. Et il a dit : Je leur cacherai ma face, je verrai quelle sera leur fin, car ils sont une génération perverse, des fils en qui il n’y a point de fidélité.

Ils m’ont ému à jalousie par ce qui n’est point *Dieu, ils m’ont provoqué à colère par leurs vanités ; et moi, je les exciterai à la jalousie par ce qui n’est pas un peuple, je les provoquerai à la colère par une nation insensée.

Car un feu s’est allumé dans ma colère, et il brûlera jusqu’au shéol le plus profond, et dévorera la terre et son rapport, et embrasera les fondements des montagnes.

J’accumulerai sur eux des maux ; j’épuiserai contre eux mes flèches.

Ils seront consumés par la famine et rongés par des ardeurs dévorantes, et par une peste maligne ;

Et j’enverrai contre eux la dent des bêtes, avec le venin de ce qui rampe dans la poussière.

Au-dehors l’épée, et au-dedans la terreur, détruiront le jeune homme et la vierge, l’enfant qui tette et l’homme à cheveux blancs.

Je dirais : Je les disperserai, j’abolirai du milieu des hommes leur mémoire, si je ne craignais la provocation de l’ennemi, que leurs adversaires ne s’y méprissent et qu’ils ne dissent : Notre main est élevée, et ce n’est pas l’Éternel qui a fait tout cela.

Car ils sont une nation qui a perdu le conseil, et il n’y a en eux aucune intelligence.

* Oh ! s’ils eussent été sages, ils eussent compris ceci, ils eussent considéré leur fin !

Comment un seul en eût-il poursuivi mille, et deux en eussent-ils mis en fuite dix mille, si leur Rocher ne les avait pas vendus, et si l’Éternel ne les avait pas livrés ?

Car leur rocher n’est pas comme notre Rocher, et nos ennemis en sont juges.

Car leur vigne est de la vigne de Sodome et du terroir de Gomorrhe ;

Leurs raisins sont des raisins vénéneux, et leurs grappes sont amères ;

Leur vin est un venin de monstres et un poison cruel d’aspic.


Le cantique qu’enseigne Moïse aux fils d’Israël n’a malheureusement pas qu’une seule strophe ! Celle que nous avons apprise hier avec le peuple, excepté le verset 5, célébrait le côté de Dieu. Voyons à présent le côté de l’homme ! Les riches dons de l’Éternel à Son peuple, énumérés au verset 14, n’ont servi à ce dernier qu’à s’engraisser lui-même (v. 15). Au lieu de s’attacher davantage au « Rocher de son salut », de Lui offrir la graisse des agneaux et les libations de vin (v. 14), Israël L’a abandonné, méprisé, provoqué, et finalement oublié (v. 15, 16, 18). Quelle ingratitude ! Et pourtant, ne ressemblons-nous pas parfois à ce misérable peuple ? Nous nous « engraissons » volontiers de l’abondance dont nous comble notre Père. Nous faisons prospérer nos affaires terrestres, en oubliant de donner au Seigneur la place qui Lui appartient dans notre vie. À ceux qui sont « riches dans le présent siècle », il est ordonné « qu’ils ne mettent pas leur confiance dans l’incertitude des richesses, mais dans le Dieu qui nous donne toutes choses richement pour en jouir » (1 Tim. 6, 17). Si les fils d’Israël avaient été sages, ils auraient considéré leur fin (v. 29). Que le Seigneur nous accorde la sagesse de gérer Ses dons comme ayant à Lui en rendre compte, au moment de Son retour !