Année 1, 22 novembre

Deutéronome 33, 1-12

* Et c’est ici la bénédiction dont Moïse, homme de Dieu, bénit les fils d’Israël, avant sa mort. Et il dit :

L’Éternel est venu de Sinaï, et il s’est levé pour eux de Séhir ; il a resplendi de la montagne de Paran, et est venu des saintes myriades ; de sa droite [sortit] une loi de feu pour eux.

Oui, il aime les peuples ; tous ses saints sont dans ta main, et ils se tiennent à tes pieds ; ils reçoivent tes paroles.

Moïse nous a commandé une loi, héritage de la congrégation de Jacob ; et il a été roi en Jeshurun, quand les chefs du peuple se réunirent ensemble avec les tribus d’Israël.

* Que Ruben vive et ne meure pas, et que ses hommes soient en petit nombre.

* Et ceci pour Juda : et il dit : Éternel, écoute la voix de Juda, et amène-le à son peuple ; qu’il combatte de ses mains pour lui, et sois-lui en aide contre ses ennemis.

* Et de Lévi il dit : Tes thummim et tes urim sont à l’homme de ta bonté, que tu as éprouvé à Massa, [et] avec lequel tu as contesté aux eaux de Meriba ;

Qui dit de son père et de sa mère : Je ne l’ai point vu ; et qui n’a pas reconnu ses frères, et n’a pas connu ses fils. Car ils ont gardé tes paroles et observé ton alliance ;

Ils enseigneront tes ordonnances à Jacob et ta loi à Israël ; ils mettront l’encens sous tes narines et l’holocauste sur ton autel.

Éternel ! bénis sa force ; et que l’œuvre de ses mains te soit agréable ! Brise les reins de ceux qui s’élèvent contre lui, et de ceux qui le haïssent, en sorte qu’ils ne puissent plus se relever.

* De Benjamin il dit : Le bien-aimé de l’Éternel, — il habitera en sécurité auprès de lui ; [l’Éternel] le couvrira tout le jour, et il habitera entre ses épaules.


Sur le point de quitter le peuple, l’homme de Dieu laisse parler son cœur. L’heure n’est plus aux exhortations ; il prend congé de ceux qu’il aime, et son dernier message est une bénédiction (comp. Luc 24, 50). Moïse est le digne représentant d’un Dieu qui « aime les peuples », et tient tous Ses saints « dans sa main » (v. 3). Assurance complétée par la promesse du Seigneur Jésus : « Personne ne peut les ravir de la main de mon Père » (Jean 10, 29) ! — En comparant cette bénédiction de Moïse à celle de Jacob en Genèse 49, nous relevons quelques différences pleines d’instruction pour nous. D’après le témoignage de son propre père, Lévi était un homme violent, cruel. Dieu en fait « l’homme de sa bonté », et lui confie les charges du sanctuaire. De son côté, Benjamin était appelé « un loup qui déchire » (Gen. 49, 27). Par grâce, il devient « le bien-aimé de l’Éternel », et ce « loup » va occuper la place de la brebis trouvée, car il est dit : « il habitera entre ses épaules » (v. 12 ; Luc 15, 5). Si complète est la transformation que l’évangile produit en celui qui le reçoit. Ce fut l’expérience d’un Saul de Tarse, qui appartenait précisément à cette tribu de Benjamin et qui, d’ardent persécuteur, devint un fidèle témoin et serviteur du Seigneur (1 Tim. 1, 12, 13).