Année 1, 24 novembre

Deutéronome 34, 1-12

* Et Moïse monta des plaines de Moab sur le mont Nebo, le sommet du Pisga, qui est vis-à-vis de Jéricho ; et l’Éternel lui fit voir tout le pays : Galaad, jusqu’à Dan, et tout Nephthali, et le pays d’Éphraïm et de Manassé, et tout le pays de Juda jusqu’à la mer d’occident, et le midi, et la plaine [du Jourdain], la vallée de Jéricho, la ville des palmiers, jusqu’à Tsoar. — Et l’Éternel lui dit : C’est ici le pays au sujet duquel j’ai juré à Abraham, à Isaac, et à Jacob, disant : Je le donnerai à ta semence. Je te l’ai fait voir de tes yeux, mais tu n’y passeras pas. Et Moïse, serviteur de l’Éternel, mourut là dans le pays de Moab, selon la parole de l’Éternel. Et il l’enterra dans la vallée, dans le pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Péor ; et personne ne connaît son sépulcre, jusqu’à aujourd’hui.

Et Moïse était âgé de cent vingt ans quand il mourut ; son œil n’était pas affaibli, et sa vigueur ne s’en était pas allée. — Et les fils d’Israël pleurèrent Moïse dans les plaines de Moab, trente jours ; et les jours des pleurs du deuil de Moïse furent terminés.

Et Josué, fils de Nun, était rempli de l’esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur lui ; et les fils d’Israël l’écoutèrent, et firent comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse. Et il ne s’est plus levé en Israël de prophète tel que Moïse, que l’Éternel ait connu face à face, selon tous les signes et les merveilles que l’Éternel l’envoya faire dans le pays d’Égypte contre le Pharaon et tous ses serviteurs et tout son pays, et selon toute cette main forte, et selon tous les terribles prodiges que fit Moïse aux yeux de tout Israël.


Moïse avait passé quarante ans chez le Pharaon, quarante ans chez Jéthro à l’école de Dieu, quarante ans enfin dans le désert, conduisant Israël. Il avait eu, au commencement, la « grande vision » [Exo. 3, 3] du buisson. Il avait ensuite, par la foi, tenu ferme « comme voyant Celui qui est invisible » (Héb. 11, 27). D’un œil qui n’est pas affaibli (v. 7), l’homme de Dieu, achevant sa course, contemple l’admirable panorama du pays d’Emmanuel. — Puis vient le moment où, selon ses propres paroles au psaume 90, 3, sur l’ordre de Dieu, l’homme retourne à la poussière. Mais l’Éternel honore Son cher serviteur, en s’occupant Lui-même de sa sépulture (v. 6). Moïse fait partie désormais des témoins de la foi qui attendent la gloire promise, tout en jouissant déjà de la présence de Celui qui est sa parfaite « rémunération » (Matt. 17, 3). Qu’est la perte du pays, en comparaison de ce gain-là ? À la fin de cette partie de la Bible, constituée par les cinq livres de Moïse (ou Pentateuque), puisse chacun de nous avoir fait aussi un gain positif dans la connaissance du Seigneur ! « Moïse a écrit de moi », dira Jésus aux Juifs (Jean 5, 46). N’est-ce pas en effet Lui-même que nous avons découvert, à travers tant d’ombres et de figures, dans cette riche portion de la Parole de Dieu ?