Année 1, 10 décembre

Josué 9, 17-27

Et les fils d’Israël partirent, et vinrent à leurs villes, le troisième jour. Et leurs villes étaient Gabaon, et Kephira, et Beéroth, et Kiriath-Jéarim. Et les fils d’Israël ne les frappèrent point, car les princes de l’assemblée s’étaient obligés envers eux par serment au nom de l’Éternel, le Dieu d’Israël ; et toute l’assemblée murmura contre les princes. Et tous les princes dirent à toute l’assemblée : Nous nous sommes obligés envers eux par serment au nom de l’Éternel, le Dieu d’Israël ; et maintenant, nous ne pouvons pas les toucher. Faisons-leur ceci, et laissons-les vivre, et il n’y aura point de colère sur nous à cause de notre serment. Et les princes leur dirent : Qu’ils vivent. Et ils furent coupeurs de bois et puiseurs d’eau pour toute l’assemblée, comme les princes avaient dit à leur égard.

Et Josué les appela, et leur parla, disant : Pourquoi nous avez-vous trompé, en disant : Nous sommes très éloignés de vous, tandis que vous habitez au milieu de nous ? Or maintenant, vous êtes maudits, et vous ne cesserez jamais d’être serviteurs, coupeurs de bois et puiseurs d’eau pour la maison de mon Dieu. Et ils répondirent à Josué, et dirent : Parce qu’il a été clairement déclaré à tes serviteurs, que l’Éternel, ton Dieu, avait commandé à Moïse, son serviteur, de vous donner tout le pays et d’exterminer tous les habitants du pays devant vous ; et nous avons beaucoup craint pour nos vies à cause de vous, et nous avons fait cela. Et maintenant nous voici en ta main ; fais comme il est bon et droit à tes yeux de nous faire. Et il leur fit ainsi, et les sauva de la main des fils d’Israël ; et ils ne les tuèrent pas. Et en ce jour-là Josué les établit coupeurs de bois et puiseurs d’eau pour l’assemblée et pour l’autel de l’Éternel, jusqu’à ce jour, dans le lieu qu’il choisirait.


Précédemment, devant Aï, le peuple s’était estimé assez fort. En présence des Gabaonites, il s’est cru assez sage. Il n’a pas éprouvé le besoin de consulter l’Éternel (v. 14). Quelle confusion lorsque, trop tard, la vérité est découverte. Il faudra dorénavant supporter ces Cananéens, et nous les retrouverons plus tard fâcheusement liés à l’histoire d’Israël (2 Sam. 21). Les Gabaonites expliquent pourquoi ils ont agi de la sorte. Et nous nous demandons peut-être ce qu’ils auraient pu faire d’autre, sinon de se laisser exterminer par les Israélites. Eh bien, l’exemple de Rahab prouve qu’il était encore temps de venir se mettre, avec foi et en reconnaissant leur caractère d’ennemis, sous la protection du Dieu d’Israël dont ils avaient entendu la renommée (v. 9 fin) ! Mais les gens de ce monde ressemblent à ces Gabaonites. Ils espèrent se soustraire au jugement en liant extérieurement leur sort à celui du peuple de Dieu. Ils voudraient échapper à la colère qui vient, obtenir une assurance pour la mort qu’ils redoutent, mais sans confesser leur état, sans se mettre au bénéfice de la pure grâce de Dieu. Aussi, à la différence de Rahab, qui devint la femme de Salmon, prince de Juda (Matt. 1, 5), les Gabaonites demeurent dans l’esclavage : coupeurs de bois et puiseurs d’eau.