Année 1, 12 décembre

Josué 10, 12-27

Alors Josué parla à l’Éternel, le jour où l’Éternel livra les Amoréens entre les mains des fils d’Israël ; et il dit en présence d’Israël : Soleil, arrête-toi sur Gabaon ; et toi, lune, en la vallée d’Ajalon ! Et le soleil s’arrêta, et la lune demeura où elle était, jusqu’à ce que la nation se fût vengée de ses ennemis. Cela n’est-il pas écrit dans le livre de Jashar ? Et le soleil demeura au milieu des cieux, et ne se hâta point de se coucher, environ un jour entier. Et il n’y a point eu de jour comme celui-là, ni avant ni après, où l’Éternel écoutât la voix d’un homme, car l’Éternel combattait pour Israël.

Et Josué, et tout Israël avec lui, retourna au camp, à Guilgal.

Et ces cinq rois s’enfuirent et se cachèrent dans la caverne, à Makkéda. Et on rapporta à Josué, en disant : Les cinq rois ont été trouvés cachés dans la caverne, à Makkéda. Et Josué dit : Roulez de grandes pierres à l’ouverture de la caverne, et postez près d’elle des hommes pour les garder ; et vous, ne vous arrêtez pas ; poursuivez vos ennemis, et frappez-les en queue ; ne les laissez pas entrer dans leurs villes ; car l’Éternel, votre Dieu, les a livrés en votre main. Et quand Josué et les fils d’Israël eurent achevé de leur infliger une très-grande défaite, jusqu’à les détruire, il arriva que les fuyards d’entre eux échappèrent et entrèrent dans les villes fortifiées ; et tout le peuple retourna en paix au camp, vers Josué, à Makkéda ; personne ne remua sa langue contre les fils d’Israël.

Et Josué dit : Ouvrez l’entrée de la caverne, et amenez-moi ces cinq rois hors de la caverne. Et ils firent ainsi, et ils lui amenèrent hors de la caverne ces cinq rois : le roi de Jérusalem, le roi de Hébron, le roi de Jarmuth, le roi de Lakis, le roi d’Églon. Et lorsqu’ils eurent amené ces rois à Josué, il arriva que Josué appela tous les hommes d’Israël, et dit aux capitaines des hommes de guerre qui avaient marché avec lui : Approchez-vous, mettez vos pieds sur les cous de ces rois. Et ils s’approchèrent, et mirent leurs pieds sur leurs cous. Et Josué leur dit : Ne craignez point, et ne soyez pas effrayés ; fortifiez-vous, et soyez fermes ; car l’Éternel fera ainsi à tous vos ennemis contre lesquels vous combattez. Et après cela Josué les frappa et les fit mourir, et il les pendit à cinq arbres ; et ils pendirent aux arbres jusqu’au soir. Et au temps du coucher du soleil, il arriva que Josué commanda, et on les descendit des arbres, et on les jeta dans la caverne où ils s’étaient cachés ; et on mit à l’ouverture de la caverne de grandes pierres, [qui sont demeurées] jusqu’à ce jour même.


À la prière de Josué, l’Éternel arrête le soleil et la lune durant un jour entier. Il montre ainsi à ces peuples païens qui est le Dieu qui combat pour Israël, en même temps qu’Il montre aux siens jusqu’où Il peut aller, en réponse à leurs prières (Marc 9, 23). Mais n’est-ce pas un miracle bien plus grand encore, que Dieu prolonge depuis deux mille ans déjà le jour de Sa grâce ? Et, au lieu que ce soit comme ici pour permettre le jugement et la vengeance, Son but actuel est la conversion des pécheurs. Il use de patience envers le monde (peut-être envers vous ?), et « fais lever son soleil sur les méchants et sur les bons » (Matt. 5, 45). Chacun trouve cela naturel, mais pensons souvent, en voyant paraître un nouveau jour, à cette longue patience de Dieu. — Le soleil ne se couchant pas, les ennemis fuient la lumière et cherchent les ténèbres, essayant de se cacher (v. 16 ; Jean 3, 19-21 et Apoc. 6, 15-17). Mais la victoire est remportée, et les cinq rois sont tirés de la caverne. Approchez-vous — dit Josué à ses capitaines — ne craignez point ! « Mettez vos pieds sur les cous de ces rois » (v. 24) ! C’était le signe du triomphe, anticipation du moment proche où le Dieu de paix brisera Satan sous nos pieds (Rom. 16, 20 ; Ps. 110, 1).