Année 1, 14 décembre

Josué 11, 1-11

* Et il arriva que, lorsque Jabin, roi de Hatsor, entendit [ces choses], il envoya vers Jobab, roi de Madon, et vers le roi de Shimron, et vers le roi d’Acshaph, et vers les rois qui étaient au nord, dans la montagne, et dans la plaine au midi de Kinnéreth, et dans le pays plat, et sur les hauteurs de Dor à l’occident, vers le Cananéen à l’orient et à l’occident, et vers l’Amoréen, et vers le Héthien, et vers le Phérézien, et vers le Jébusien, dans la montagne, et vers le Hévien au pied de l’Hermon, dans le pays de Mitspé. Et ils sortirent, eux et toutes leurs armées avec eux, un peuple nombreux, en multitude comme le sable qui est sur le bord de la mer, avec des chevaux et des chars en très grand nombre. Et tous ces rois-là se donnèrent rendez-vous, et vinrent et campèrent ensemble vers les eaux de Mérom pour faire la guerre contre Israël. Et l’Éternel dit à Josué : Ne les crains point, car demain, environ en ce temps-ci, je les livrerai tous tués devant Israël ; tu couperas les jarrets à leurs chevaux et tu brûleras au feu leurs chars. Et Josué, et tout le peuple de guerre avec lui, vint contre eux à l’improviste près des eaux de Mérom ; et ils tombèrent sur eux. Et l’Éternel les livra en la main d’Israël ; et ils les frappèrent, et les poursuivirent jusqu’à Sidon la grande, et jusqu’à Misrephoth-Maïm, et jusqu’à la vallée de Mitspé, vers le levant ; et ils les frappèrent jusqu’à ne pas leur laisser un réchappé. Et Josué leur fit comme l’Éternel lui avait dit : il coupa les jarrets à leurs chevaux, et brûla au feu leurs chars.

Et en ce temps-là Josué rebroussa chemin, et prit Hatsor, et frappa son roi avec l’épée ; car Hatsor était auparavant la capitale de tous ces royaumes. Et ils frappèrent par le tranchant de l’épée toutes les âmes qui s’y trouvaient, les détruisant entièrement : il n’y resta rien de ce qui respirait ; et il brûla Hatsor par le feu.


À Gabaon, au chapitre 10, la confédération des rois du sud a été taillée en pièces. À présent, le nord du pays se rassemble autour de Jabin, roi de Hatsor, un peuple innombrable, pour faire la guerre contre Israël. « Tous ces rois-là se donnèrent rendez-vous » (v. 5). « Les rois de la terre se lèvent, et les princes consultent ensemble contre l’Éternel et contre son Oint », annonce le psaume 2, en parlant des temps à venir. — Que dit l’Éternel à Josué ? « Ne les crains point,… je les livrerai tous tués devant Israël » (v. 6). Et la victoire est suivie d’une destruction qui n’épargne personne. Nous avons de la peine à comprendre ces terribles jugements. Ne sommes-nous pas les disciples d’un Maître qui recommande : « Aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous haïssent… » (Luc 6, 27) ? Ne sommes-nous pas les enfants d’un Père qui exhorte : « Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire… » (Rom. 12, 20) ? Mais s’il y a un temps pour la grâce (c’est le nôtre), il y aura de même un temps pour la colère. Elle atteindra ceux qui auront refusé la grâce. Le jugement des Cananéens, après les siècles de la patience de Dieu, en est une solennelle illustration.