Année 2, 3 janvier

Juges 1, 27-36 ; 2, 1-5

Et Manassé ne déposséda pas Beth-Shean et les villages de son ressort, ni Thaanac et les villages de son ressort, ni les habitants de Dor et des villages de son ressort, ni les habitants de Jibleam et des villages de son ressort, ni les habitants de Meguiddo et des villages de son ressort ; et le Cananéen voulut habiter dans ce pays-là. Et il arriva que, quand Israël fut devenu fort, il rendit le Cananéen tributaire ; mais il ne le déposséda pas entièrement. Et Éphraïm ne déposséda pas le Cananéen qui habitait à Guézer ; mais le Cananéen a habité au milieu d’eux à Guézer. Zabulon ne déposséda pas les habitants de Kitron, ni les habitants de Nahalol ; mais le Cananéen a habité au milieu d’eux, et fut rendu tributaire. Aser ne déposséda pas les habitants d’Acco, ni les habitants de Sidon, ni Akhlab, ni Aczib, ni Helba, ni Aphik, ni Rehob ; et l’Asérite a habité au milieu des Cananéens, habitants du pays, car il ne les déposséda pas. Nephthali ne déposséda pas les habitants de Beth-Shémesh, ni les habitants de Beth-Anath ; et il a habité au milieu des Cananéens, habitants du pays ; mais les habitants de Beth-Shémesh et de Beth-Anath lui devinrent tributaires. Et les Amoréens repoussèrent dans la montagne les fils de Dan, car ils ne leur permirent pas de descendre dans la vallée. Et l’Amoréen voulut habiter dans la montagne de Hérès, à Ajalon et à Shaalbim ; mais la main de la maison de Joseph devint forte, et ils furent soumis au tribut. Et la frontière de l’Amoréen était depuis la montée d’Akrabbim, depuis le rocher, et en dessus.

Et l’Ange de l’Éternel monta de Guilgal à Bokim ; et il dit : Je vous ai fait monter d’Égypte, et je vous ai introduits dans le pays que j’avais promis par serment à vos pères, et j’ai dit : Je ne romprai jamais mon alliance avec vous ; et vous, vous ne traiterez point alliance avec les habitants de ce pays, vous démolirez leurs autels. Et vous n’avez pas écouté ma voix. Pourquoi avez-vous fait cela ? Et aussi j’ai dit : Je ne les chasserai pas de devant vous, et ils seront à vos côtés, et leurs dieux vous seront en piège. Et il arriva que, comme l’Ange de l’Éternel disait ces paroles à tous les fils d’Israël, le peuple éleva sa voix et pleura. Et ils appelèrent le nom de ce lieu-là Bokim ; et ils sacrifièrent là à l’Éternel.


Dieu avait une double raison pour exiger la destruction totale des ennemis d’Israël. Il s’agissait d’abord de châtier ceux-ci. En second lieu, de protéger Son peuple contre l’influence inévitable de ces Cananéens idolâtres. Et moralement, le même danger existe pour nous. Une partie de notre temps se passe au contact de personnes qui ne sont pas converties : camarades de travail ; parfois même, certains membres de notre famille. Nous ne pouvons pas, en général, éviter ces relations. Mais nous devons veiller à ce qu’elles n’exercent aucune influence sur notre vie spirituelle. De plus, prenons garde aux mauvaises compagnies (1 Cor. 15, 33). Il y a des gens qu’il est nécessaire de fuir, même s’ils doivent se moquer de nous. Autrement, ils ne tarderaient pas à nous « repousser dans la montagne », comme l’ont été les fils de Dan (v. 34), c’est-à-dire à nous empêcher de jouir paisiblement de ce que Dieu nous a donné. — L’Ange de l’Éternel, chef de Son armée (Jos. 5, 14), a attendu qu’Israël revienne à Guilgal, point de départ des glorieuses victoires d’autrefois. En vain ! Alors il monte à Bokim, lieu des larmes. — En comparant la faiblesse actuelle au glorieux commencement de l’histoire de l’Église, n’est-ce pas l’humiliation qui nous convient ?