Année 2, 2 janvier

Juges 1, 16-26

Et les fils du Kénien, beau-père de Moïse, étaient montés de la ville des palmiers, avec les fils de Juda, au désert de Juda, qui est au midi d’Arad ; et ils allèrent et habitèrent avec le peuple.

Et Juda s’en alla avec Siméon, son frère, et ils frappèrent le Cananéen qui habitait à Tsephath, et détruisirent entièrement la [ville] ; et on appela la ville du nom de Horma. Et Juda prit Gaza et ses confins, et Askalon et ses confins, et Ékron et ses confins. Et l’Éternel fut avec Juda ; et il prit possession de la montagne ; car il ne déposséda pas les habitants de la vallée, parce qu’ils avaient des chars de fer.

Et on donna Hébron à Caleb, comme Moïse l’avait dit, et il en déposséda les trois fils d’Anak.

Et les fils de Benjamin ne dépossédèrent pas le Jébusien, habitant de Jérusalem ; et le Jébusien a habité avec les fils de Benjamin à Jérusalem jusqu’à ce jour.

Et la maison de Joseph, eux aussi, montèrent à Béthel, et l’Éternel fut avec eux. Et la maison de Joseph fit reconnaître Béthel : le nom de la ville était auparavant Luz. Et les gardes virent un homme qui sortait de la ville, et ils lui dirent : Montre-nous, nous t’en prions, par où l’on entre dans la ville ; et nous userons de bonté envers toi. Et il leur montra par où l’on entrait dans la ville ; et ils frappèrent la ville par le tranchant de l’épée, mais ils laissèrent aller l’homme et toute sa famille. Et l’homme s’en alla dans le pays des Héthiens, et bâtit une ville et l’appela du nom de Luz : c’est là son nom jusqu’à ce jour.


À peine commencé, ce livre des Juges nous fait assister à un déclin aussi triste que rapide. Quelle en est la cause ? Essentiellement, l’oubli de la présence de l’Éternel. Il n’est plus question de Guilgal, lieu du jugement de soi-même, et où se trouvait l’Ange de l’Éternel (chap. 2, 1). Quelle en est la conséquence ? La puissance des hommes est redoutée, leurs chars de fer sont un sujet d’effroi. Il peut y avoir une ressemblance apparente avec les temps de Josué. La prise de Luz fait penser à celle de Jéricho. Mais il n’est question de foi ni chez les fils de Joseph, ni chez l’homme qui révèle l’entrée de la ville. Rahab avait été épargnée à cause de sa foi. Tout différent est le cas du traître de Luz qui, au lieu d’habiter avec le peuple, va reconstruire sa ville ailleurs. Une victoire qui n’est pas le fruit de la confiance en Dieu n’est jamais durable. — Le déclin est général, mais, isolément, chaque tribu se caractérise en ce qu’elle tolère ou subit, avec plus ou moins de force de résistance, la présence d’ennemis sur son territoire. Dans l’Église aussi, le relâchement collectif est la conséquence du relâchement individuel. Chaque chrétien y a sa responsabilité personnelle. Demandons-nous, vous et moi : Quelle est la mienne ? Quel a été mon témoignage depuis le jour de ma conversion ?