Année 2, 5 janvier

Juges 3, 1-11

Et ce sont ici les nations que l’Éternel laissa subsister pour éprouver par elles Israël, [savoir] tous ceux qui n’avaient pas connu toutes les guerres de Canaan ; [et cela] seulement afin que les générations des fils d’Israël connussent, en l’apprenant, ce que c’est que la guerre, ceux du moins qui auparavant n’en avaient rien connu : cinq princes des Philistins, et tous les Cananéens et les Sidoniens et les Héviens qui habitaient dans la montagne du Liban, depuis la montagne de Baal-Hermon jusqu’à l’entrée de Hamath ; elles étaient [laissées] pour éprouver par elles Israël, pour savoir s’ils écouteraient les commandements de l’Éternel, qu’il avait commandés à leurs pères par Moïse.

* Et les fils d’Israël habitèrent au milieu des Cananéens, des Héthiens, et des Amoréens, et des Phéréziens, et des Héviens, et des Jébusiens. Et ils prirent leurs filles pour femmes, et donnèrent leurs filles à leurs fils, et servirent leurs dieux. Et les fils d’Israël firent ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, et ils oublièrent l’Éternel, leur Dieu, et servirent les Baals et les ashères. Et la colère de l’Éternel s’embrasa contre Israël, et il les vendit en la main de Cushan-Rishhathaïm, roi d’Aram-Naharaïm. Et les fils d’Israël servirent Cushan-Rishhathaïm huit ans. Et les fils d’Israël crièrent à l’Éternel ; et l’Éternel suscita aux fils d’Israël un sauveur qui les délivra, Othniel, fils de Kenaz, frère puîné de Caleb. Et l’Esprit de l’Éternel fut sur lui, et il jugea Israël ; et il sortit pour la guerre, et l’Éternel livra en sa main Cushan-Rishhathaïm, roi d’Aram, et sa main fut forte contre Cushan-Rishhathaïm. Et le pays fut en repos quarante ans. Et Othniel, fils de Kenaz, mourut.


Dans ce livre des Juges, nous verrons toujours à nouveau le même cycle se reproduire : le peuple commence par abandonner l’Éternel. Celui-ci emploie alors des ennemis pour réveiller sa conscience. Enfin, Israël crie à Dieu qui, plein de compassion, le délivre en lui donnant un juge (voir aussi Ps. 107, 6, 13, 19, 28). Ce cycle, hélas, se répète trop souvent, dans la vie de chacun de nous. Quand, oubliant le Seigneur, nous subissons l’influence du monde, Il se sert parfois, pour nous réveiller, de l’inimitié de celui-ci. Le verset 2 nous rappelle de quelle manière Dieu nous tient en état d’alerte, et nous exerce à combattre. Il laisse subsister des ennemis expressément dans ce but. Une préparation militaire comporte nécessairement des exercices et des manœuvres, sans lesquelles un soldat serait impropre à faire la guerre, le moment venu. Combattre le bon combat de la foi est une exhortation permanente, pour le chrétien (1 Tim. 6, 12). Car la foi possède une double certitude : la première, que le monde est un ennemi ; la seconde, que le monde est un ennemi vaincu. « J’ai vaincu le monde », est la dernière parole du Seigneur Jésus aux siens avant la croix. Notre foi doit s’en emparer, pour triompher à son tour (Jean 16, 33 ; 1 Jean 5, 4, 5).