Année 2, 8 janvier

Juges 4, 17-24 ; 5, 1-11

Et Sisera s’enfuit à pied vers la tente de Jaël, femme de Héber, le Kénien ; car il y avait paix entre Jabin, roi de Hatsor, et la maison de Héber, le Kénien. Et Jaël sortit à la rencontre de Sisera, et lui dit : Retire-toi, mon seigneur, retire-toi chez moi, ne crains point. Et il se retira chez elle dans la tente, et elle le couvrit d’une couverture. Et il lui dit : Je te prie, donne-moi un peu d’eau à boire, car j’ai soif. Et elle ouvrit l’outre du lait et lui donna à boire, et le couvrit. Et il lui dit : Tiens-toi à l’entrée de la tente, et s’il arrive qu’on vienne et qu’on t’interroge et dise : Y a-t-il quelqu’un ici ? tu diras : Non. Et Jaël, femme de Héber, prit un pieu de la tente, et saisit le marteau dans sa main, et elle vint vers lui doucement, et lui enfonça le pieu dans la tempe, de sorte qu’il pénétra dans la terre ; or il dormait profondément et était fatigué ; et il mourut. Et voici Barak, qui poursuivait Sisera ; et Jaël sortit à sa rencontre, et lui dit : Viens, et je te montrerai l’homme que tu cherches. Et il entra chez elle ; et voici, Sisera gisait [là], mort, et le pieu dans sa tempe. Et en ce jour-là, Dieu abattit Jabin, roi de Canaan, devant les fils d’Israël. Et la main des fils d’Israël avançait toujours et pesait durement sur Jabin, roi de Canaan, jusqu’à ce qu’ils eurent retranché Jabin, roi de Canaan.

Et Debora chanta, en ce jour-là, avec Barak, fils d’Abinoam, en disant :

Parce que des chefs se sont mis en avant en Israël, parce que le peuple a été porté de bonne volonté, bénissez l’Éternel !

Rois, écoutez ! princes, prêtez l’oreille ! Moi, moi, je chanterai à l’Éternel ; je chanterai un hymne à l’Éternel, le Dieu d’Israël.

Éternel ! quand tu sortis de Séhir, quand tu t’avanças des champs d’Édom, la terre trembla, et les cieux distillèrent, et les nuées distillèrent des eaux.

Les montagnes se fondirent devant l’Éternel, ce Sinaï, devant l’Éternel, le Dieu d’Israël.

* Aux jours de Shamgar, fils d’Anath, aux jours de Jaël, les chemins étaient délaissés, et ceux qui allaient par les grands chemins allaient par des sentiers détournés ;

Les villes ouvertes étaient délaissées en Israël, elles étaient délaissées, — jusqu’à ce que je me suis levée, moi Debora, jusqu’à ce que je me suis levée, une mère en Israël.

On choisissait de nouveaux dieux, alors la guerre était aux portes ! On ne voyait ni bouclier ni pique chez quarante milliers en Israël.

Mon cœur est aux gouverneurs d’Israël qui ont été portés de bonne volonté parmi le peuple. Bénissez l’Éternel !

Vous qui montez sur des ânesses blanches, vous qui êtes assis sur des tapis, et vous qui allez par les chemins, méditez !

À cause de la voix de ceux qui partagent [le butin], au milieu des lieux où l’on puise l’eau : là, ils racontent les justes actes de l’Éternel, ses justes actes envers ses villes ouvertes en Israël. Alors le peuple de l’Éternel est descendu aux portes.


Sisera s’est enfui à pied ; ses neuf cents chars de fer ne lui ont été d’aucun secours. Il a cru trouver asile dans la tente du Kénien. Mais c’est la mort qu’il y a rencontrée, par la main de Jaël, femme de foi. Elle est intéressante, cette famille du Kénien. Hobab, son ancêtre, avait jadis refusé d’accompagner Israël (Nomb. 10, 29, 30). Mais, par la suite, ses descendants suivirent le peuple (chap. 1, 16), et c’est pour prendre part à présent à ses combats et à son triomphe. — Barak survenant, trouve son ennemi anéanti par une femme, perdant ainsi, comme l’en avait prévenu Debora, une partie de l’honneur de la victoire. Eh bien, Dieu discerne la foi où nous n’en voyons guère briller ! Le nom de Barak figure dans la liste des fidèles témoins du chapitre 11 des Hébreux (v. 32). Quelle grâce ! Le peu que le Sauveur nous permet de faire pour Lui, tout mêlé souvent de confiance humaine, ce peu a du prix pour Lui, et Il s’en souviendra. Il est loin, le jour où tout le peuple chantait sur le rivage de la mer Rouge. Dans ce temps de faiblesse, nous n’entendons que deux voix, celles de Debora et de Barak, un homme et une femme de foi. Mais leur cantique n’est pas moins triomphant. Il commence par célébrer l’Éternel, à qui revient la gloire de la victoire.