Année 2, 9 janvier

Juges 5, 12-31

* Réveille-toi, réveille-toi, Debora ! Réveille-toi, réveille-toi, dis un cantique ! Lève-toi, Barak, et emmène captifs tes captifs, fils d’Abinoam !

Alors descends, toi, le résidu des nobles, [comme son] peuple ; Éternel ! descends avec moi au milieu des hommes forts.

D’Éphraïm [sont venus] ceux dont la racine est en Amalek ; derrière toi [vient] Benjamin, au milieu de tes peuples. De Makir sont descendus les gouverneurs, et de Zabulon sont venus ceux qui tiennent le bâton du commandant.

Et les princes d’Issacar ont été avec Debora, et Issacar, comme Barak ; [il a été] envoyé sur ses pas dans la vallée. Aux divisions de Ruben, grandes considérations de cœur !

Pourquoi es-tu resté entre les barres des étables, à écouter le bêlement des troupeaux ? Aux divisions de Ruben, grandes délibérations de cœur !

Galaad est demeuré au-delà du Jourdain ; et Dan, pourquoi a-t-il séjourné sur les navires ? Aser est resté au bord de la mer, et il est demeuré dans ses ports.

Zabulon est un peuple qui a exposé son âme à la mort, Nephthali aussi, sur les hauteurs des champs.

* Les rois sont venus, ils ont combattu ; alors les rois de Canaan ont combattu à Thaanac, près des eaux de Meguiddo ; [mais], de butin d’argent, ils n’en ont pas emporté.

On a combattu des cieux ; du chemin qu’elles parcourent, les étoiles ont combattu contre Sisera.

Le torrent de Kison les a emportés, le torrent des anciens temps, le torrent de Kison. Mon âme, tu as foulé aux pieds la force !

Alors les talons des chevaux battirent [le sol] à cause de la course rapide, de la course rapide de leurs [hommes] vaillants.

Maudissez Méroz, dit l’Ange de l’Éternel ; maudissez, maudissez ses habitants ! car ils ne sont pas venus au secours de l’Éternel, au secours de l’Éternel, avec les hommes forts.

* Bénie soit, au-dessus des femmes, Jaël, femme de Héber, le Kénien ! Qu’elle soit bénie au-dessus des femmes qui se tiennent dans les tentes !

Il a demandé de l’eau, elle lui a donné du lait ; dans la coupe des nobles elle lui a présenté du caillé.

Elle a étendu sa main vers le pieu, et sa droite vers le marteau des ouvriers ; elle a frappé Sisera, elle lui a brisé la tête, elle lui a fracassé et transpercé la tempe.

Entre ses pieds il s’est courbé, il est tombé, il s’est étendu [par terre] ; entre ses pieds il s’est courbé, il est tombé ; là où il s’est courbé, là il est tombé anéanti.

La mère de Sisera regarde par la fenêtre, et s’écrie à travers le treillis : Pourquoi son char tarde-t-il à venir ? Pourquoi la marche de ses chars est-elle si lente ?

Les sages d’entre ses princesses lui répondent ; elle s’est donnée la réponse à elle-même.

N’ont-ils pas trouvé, n’ont-ils pas divisé le butin ? Une jeune fille, deux jeunes filles par tête d’homme ; du butin de vêtements de couleur pour Sisera, du butin de vêtements de couleur brodés, deux vêtements de couleur brodés, pour le cou des captives !

* Qu’ainsi périssent tous tes ennemis, ô Éternel ! mais que ceux qui t’aiment soient comme le soleil quand il sort dans sa force !

Et le pays fut en repos quarante ans.


Si le cantique de Barak et de Debora attribue justement à l’Éternel l’honneur de la victoire, chaque tribu concernée ne doit pas moins recevoir sa louange ou son blâme. Certaines de ces tribus ont pris une part active aux combats. Zabulon et Nephthali, par exemple, ont exposé leur vie (v. 18 ; comp. Rom. 16, 4 ; Phil. 2, 30). D’autres, au contraire, par lâcheté ou paresse, ne se sont pas engagées. Parmi elles, les deux tribus et demie : Ruben, malgré des « considérations de cœur », des hésitations, est resté auprès de ses troupeaux, qui déjà lui avaient été une pierre d’achoppement pour s’établir au-delà du Jourdain. De même, Galaad (Gad et Manassé ; v. 17). Dan et Aser, retenus par leur commerce et leurs affaires, n’ont pas quitté les bateaux ni les ports. Le Seigneur n’a que faire des indécis ni des gens trop occupés. À un moment ou à un autre, l’occasion nous est fournie de montrer ce qui a la priorité dans notre vie. Sont-ce les intérêts du peuple de Dieu, le bien de l’Assemblée ? Ou bien ressemblons-nous à ceux dont Paul pouvait dire, avec tristesse, qu’ils cherchaient « leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ » (Phil. 2, 21) ? — En rapprochant notre verset 12 du psaume 68, 18, cité en Éphésiens 4, 8, nous y discernons Christ vainqueur, délivrant les prisonniers de Satan, puis montant au ciel en triomphe.