Année 2, 11 janvier

Juges 6, 14-27

Et l’Éternel le regarda, et [lui] dit : Va avec cette force que tu as, et tu sauveras Israël de la main de Madian. Ne t’ai-je pas envoyé ? — Et il lui dit : Ah ! Seigneur, avec quoi sauverai-je Israël ? Voici, mon millier est le plus pauvre en Manassé, et moi je suis le plus petit dans la maison de mon père. Et l’Éternel lui dit : Moi je serai avec toi ; et tu frapperas Madian comme un seul homme. Et il lui dit : Je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, donne-moi un signe que c’est toi qui parles avec moi. Ne te retire pas d’ici, je te prie, jusqu’à ce que je vienne à toi, et que j’apporte mon présent et que je le dépose devant toi. Et il dit : Je m’assiérai jusqu’à ce que tu reviennes. Et Gédéon entra, et apprêta un chevreau et des pains sans levain d’un épha de farine ; il mit la chair dans un panier et mit le bouillon dans un pot, et les lui apporta sous le térébinthe, et les présenta. Et l’Ange de Dieu lui dit : Prends la chair et les pains sans levain, et pose-les sur ce rocher-là, et verse le bouillon. Et il fit ainsi. Et l’Ange de l’Éternel étendit le bout du bâton qu’il avait en sa main, et toucha la chair et les pains sans levain ; et le feu monta du rocher et consuma la chair et les pains sans levain. Et l’Ange de l’Éternel s’en alla de devant ses yeux.

Et Gédéon vit que c’était un ange de l’Éternel, et Gédéon dit : Ah ! Seigneur Éternel, si c’est pour cela que j’ai vu l’Ange de l’Éternel face à face ! Et l’Éternel lui dit : Paix te soit ; ne crains point, tu ne mourras pas. Et Gédéon bâtit là un autel à l’Éternel, et l’appela Jéhovah-Shalom. Jusqu’à ce jour il est encore à Ophra des Abiézerites.

Et il arriva, en cette nuit-là, que l’Éternel lui dit : Prends le jeune taureau qui est à ton père et le second taureau de sept ans ; et tu renverseras l’autel de Baal qui est à ton père, et tu couperas l’ashère qui est auprès ; et tu bâtiras un autel à l’Éternel, ton Dieu, sur le sommet de ce lieu fort, avec l’arrangement [convenable]. Et tu prendras le second taureau, et tu l’offriras en holocauste sur le bois de l’ashère que tu auras coupée. Et Gédéon prit dix hommes d’entre ses serviteurs, et fit comme l’Éternel lui avait dit ; et comme, à le faire de jour, il craignait la maison de son père et les hommes de la ville, il le fit de nuit.


En regardant à lui-même, Gédéon ne trouve pas cette force dont lui a parlé l’ange. Tout au contraire ! il est le plus petit dans le millier le plus pauvre. Mais, comme l’apôtre Paul plus tard, comme vous et moi si souvent dans notre vie, Gédéon doit apprendre la leçon que voici : « Quand je suis faible, alors je suis fort » (2 Cor. 12, 10) ; et « Je puis toutes choses en celui qui me fortifie » (Phil. 4, 13). La force qu’avait Gédéon (v. 14) était celle de Dieu lui-même : « la force que Dieu fournit » (1 Pier. 4, 11), et qui « s’accomplit dans l’infirmité » du serviteur. — Précieuse rencontre avec l’Ange de l’Éternel, figure de celle que nous devons nécessairement avoir avec le Seigneur une fois dans notre vie, sur la base du sacrifice de la croix ! La conséquence de cette rencontre n’est pas la mort, loin de là, c’est la paix (v. 23). Et Gédéon élève un autel en hommage à ce Dieu de paix qui s’est fait connaître à lui. Puis, sitôt après, il doit apprendre qu’il y a des choses à renverser, à démolir et à couper. N’avons-nous pas, nous aussi, des destructions à envisager, si nous voulons être forts ? Il est impossible qu’une idole habite dans notre cœur en même temps que le Saint Esprit, dont notre corps est devenu le temple.