Année 2, 26 janvier

Juges 14, 14-20 ; 15, 1-8

Et il leur dit :

De celui qui mange est sorti le manger, et du fort est sortie la douceur.

Et pendant trois jours ils ne purent expliquer l’énigme. Et il arriva, le septième jour, qu’ils dirent à la femme de Samson : Persuade ton mari, et il nous expliquera l’énigme, de peur que nous ne te brûlions au feu, toi et la maison de ton père. C’est pour nous dépouiller que vous nous avez appelés, n’est-ce pas ? Et la femme de Samson pleura auprès de lui, et dit : Tu n’as pour moi que de la haine, et tu ne m’aimes pas ; tu as proposé une énigme aux fils de mon peuple, et tu ne me l’as pas expliquée. Et il lui dit : Voici, je ne l’ai pas expliquée à mon père et à ma mère, et je te l’expliquerais à toi ? Et elle pleura auprès de lui pendant les sept jours qu’ils eurent le festin ; et il arriva, le septième jour, qu’il la lui expliqua, parce qu’elle le tourmentait ; et elle expliqua l’énigme aux fils de son peuple. Et le septième jour, avant que le soleil se couchât, les hommes de la ville lui dirent : Qu’y a-t-il de plus doux que le miel, et qu’y a-t-il de plus fort que le lion ? Et il leur dit : Si vous n’aviez pas labouré avec ma génisse, vous n’auriez pas trouvé mon énigme. Et l’Esprit de l’Éternel le saisit ; et il descendit à Askalon, et en tua trente hommes, et prit leurs dépouilles, et donna les vêtements de rechange à ceux qui avaient expliqué l’énigme. Et sa colère s’embrasa, et il monta à la maison de son père. Et la femme de Samson fut [donnée] à son compagnon, dont il avait fait son ami.

Et il arriva quelque temps après, pendant les jours de la moisson des froments, que Samson alla visiter sa femme, avec un chevreau ; et il dit : Je veux entrer vers ma femme dans la chambre. Mais le père ne lui permit pas d’entrer. Et le père dit : J’ai pensé que tu l’avais en haine, et je l’ai donnée à ton compagnon. Sa jeune sœur n’est-elle pas plus belle qu’elle ? Prends-la à sa place, je te prie. Et Samson leur dit : Cette fois je suis innocent à l’égard des Philistins si je leur fais du mal. Et Samson s’en alla, et prit trois cents chacals ; et il prit des torches, et tourna [les chacals] queue contre queue, et mit une torche entre les deux queues, au milieu. Et il mit le feu aux torches, et lâcha [les chacals] dans les blés des Philistins ; et il brûla tant les tas de gerbes que le blé sur pied et les plantations d’oliviers. Et les Philistins dirent : Qui a fait cela ? Et on dit : Samson, le gendre du Thimnite ; parce qu’il lui a pris sa femme et l’a donnée à son compagnon. Et les Philistins montèrent, et la brûlèrent au feu, elle et son père. Et Samson leur dit : Si c’est ainsi que vous faites, alors certes je me vengerai de vous, et après je cesserai. Et il les frappa d’un grand coup, à leur casser bras et jambes. Et il descendit, et habita dans une caverne du rocher d’Étam.


Les victoires du croyant, au lieu de le fatiguer et de l’affaiblir, lui procurent au contraire nourriture et douceur. Voilà ce que signifie le miel trouvé dans la carcasse du lion. Mais ceci est un secret que le monde ne peut pas comprendre, car ses propres joies, il les trouve plutôt dans les fêtes (v. 10). Pour l’homme inconverti, il y a là un mystère : Comment un chrétien peut-il trouver ses plaisirs et la nourriture de son âme, là où lui-même ne discerne que la terreur et la mort (le pouvoir de Satan annulé par la mort de Christ — Héb. 2, 14) ? Samson pose son énigme aux Philistins et, sans la trahison de sa femme, ceux-ci n’auraient pu l’expliquer. Un peu plus tard, c’est son beau-père qui lui manque de parole (chap. 15, 2). Le monde est toujours trompeur, toujours décevant. S’il nous arrive, comme à Samson, de lui faire confiance, ou de nous mêler à ses joies, nous connaîtrons d’amères déceptions. — Dieu garde Son serviteur, en lui évitant ce mariage avec une Philistine. Mais tout le souci et le tourment qu’il s’attire lui auraient été évités, s’il avait écouté ses parents. Et Dieu n’aurait pas manqué de lui fournir une autre « occasion contre les Philistins ».