Année 2, 9 février

1 Samuel 1, 1-11

Et il y avait un homme de Ramathaïm-Tsophim, de la montagne d’Éphraïm, et son nom était Elkana, fils de Jerokham, fils d’Élihu, fils de Thohu, fils de Tsuph, Éphratien ; et il avait deux femmes : le nom de l’une était Anne, et le nom de la seconde, Peninna. Et Peninna avait des enfants, mais Anne n’avait pas d’enfants. Et cet homme montait chaque année de sa ville pour adorer l’Éternel des armées et lui sacrifier à Silo ; et là étaient les deux fils d’Éli, Hophni et Phinées, sacrificateurs de l’Éternel.

Et il arriva que, le jour où Elkana sacrifia, il donna des portions à Peninna, sa femme, et à chacun de ses fils et de ses filles ; mais à Anne il donna une portion double, car il aimait Anne ; mais l’Éternel avait fermé sa matrice. Et son ennemie la chagrinait aigrement, afin de la pousser à l’irritation, parce que l’Éternel avait fermé sa matrice. Et [Elkana] faisait ainsi d’année en année. Chaque fois qu’elle montait à la maison de l’Éternel, [Peninna] la chagrinait ainsi ; et elle pleurait, et ne mangeait pas. Et Elkana, son mari, lui dit : Anne, pourquoi pleures-tu ? et pourquoi ne manges-tu pas ? et pourquoi ton cœur est-il chagrin ? Est-ce que je ne vaux pas mieux pour toi que dix fils ?

Et Anne se leva, après qu’on eut mangé à Silo, et après qu’on eut bu ; (et Éli, le sacrificateur, était assis sur un siège près de l’un des poteaux du temple de l’Éternel) ; et elle avait l’amertume dans l’âme, et elle pria l’Éternel et pleura abondamment. Et elle fit un vœu, et dit : Éternel des armées ! si tu veux regarder à l’affliction de ta servante, et si tu te souviens de moi et n’oublies pas ta servante, et que tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le donnerai à l’Éternel [pour] tous les jours de sa vie ; et le rasoir ne passera pas sur sa tête.


Nous abordons aujourd’hui les livres de Samuel. Cependant, l’époque des juges n’est pas terminée, et nous en verrons deux encore : Éli et Samuel, avant le début de la période des rois. Comme Il l’a fait pour Samson, Dieu commence par nous présenter la famille dans laquelle va naître Samuel. Elkana était un Lévite qui habitait la montagne d’Éphraïm (1 Chron. 6, 33-38). Il avait deux femmes : Peninna et Anne. Ce n’était pas selon la pensée de Dieu, et voyez quelles en sont les conséquences dans cette maison : de continuelles disputes, au point que Peninna peut être appelée l’ennemie d’Anne. Au lieu de consoler celle-ci parce qu’elle n’a pas l’enfant qu’elle désire, Peninna ne cesse de la « chagriner aigrement ». Des ennemis dans une famille ? Quelle tristesse ! Comment sont nos rapports entre frères et sœurs ? — Chaque année, Elkana montait avec sa famille à Silo, le centre établi par l’Éternel, où se trouvait l’arche avec les sacrificateurs. Anne, cette fois, y apporte son chagrin, et l’expose à Dieu dans la prière. N’était-ce pas ce qu’elle avait de mieux à faire ? Imitons-la, au lieu de répondre à ceux qui peuvent nous causer de la peine. Nous réaliserons que nous avons affaire au « Dieu de toute consolation » (2 Cor. 1, 3).