Année 2, 13 février

1 Samuel 2, 27-36

Et un homme de Dieu vint vers Éli, et lui dit : Ainsi dit l’Éternel : Je me suis clairement révélé à la maison de ton père, quand ils étaient en Égypte dans la maison du Pharaon, et je l’ai choisi d’entre toutes les tribus d’Israël pour être mon sacrificateur, pour offrir [des sacrifices] sur mon autel, pour faire fumer l’encens, pour porter l’éphod devant moi ; et j’ai donné à la maison de ton père tous les sacrifices des fils d’Israël faits par feu. Pourquoi foulez-vous aux pieds mon sacrifice et mon offrande, que j’ai commandé [de faire] dans ma demeure ? Et tu honores tes fils plus que moi, pour vous engraisser des prémices de toutes les offrandes d’Israël, mon peuple. C’est pourquoi l’Éternel, le Dieu d’Israël, dit : J’avais bien dit : Ta maison et la maison de ton père marcheront devant moi à toujours ; mais maintenant l’Éternel dit : Que cela soit loin de moi ; car ceux qui m’honorent, je les honorerai ; et ceux qui me méprisent seront en petite estime. Voici, les jours viennent que je couperai ton bras et le bras de la maison de ton père, de sorte qu’il n’y aura plus de vieillard dans ta maison. Et tu verras un adversaire [établi dans ma] demeure, dans tout le bien qui aura été fait à Israël ; et il n’y aura plus de vieillard dans ta maison à jamais. Et celui des tiens que je ne retrancherai pas d’auprès de mon autel, sera pour consumer tes yeux et attrister ton âme ; et tout l’accroissement de ta maison : — ils mourront à la fleur de l’âge. Et ceci t’en sera le signe : ce qui arrivera à tes deux fils, Hophni et Phinées ; ils mourront tous deux en un seul jour. Et je me susciterai un sacrificateur fidèle : il fera selon ce qui est dans mon cœur et dans mon âme, et je lui bâtirai une maison stable, et il marchera toujours devant mon oint. Et il arrivera que quiconque restera de ta maison viendra et se prosternera devant lui, pour avoir une pièce d’argent et un rond de pain, et dira : Place-moi, je te prie, dans quelqu’une des charges de la sacrificature, afin que je mange une bouchée de pain !


À l’égard du peuple, l’inconduite des fils d’Éli était un scandale. Mais surtout vis-à-vis de Dieu, quel déshonneur jeté sur Son nom ! Hophni et Phinées (celui-ci porte pourtant le même nom qu’un sacrificateur fidèle : Nomb. 25, 10) avaient été élevés dans la proximité du sanctuaire, au contact des vérités divines. Grande était leur responsabilité par rapport au reste du peuple ! Grande est aussi la nôtre, à nous qui avons eu les mêmes privilèges par notre éducation ! — Éli, pieux lui-même, n’a pas su retenir ses enfants. Certes, il leur a bien fait quelques remontrances (v. 23), mais il a manqué envers eux de fermeté. Certains enfants trouvent quelquefois leurs parents trop sévères. Qu’ils considèrent, chez les fils d’Éli, les conséquences d’une éducation qui n’était pas assez ferme. Et pour Éli lui-même, ces conséquences sont dramatiques : sa maison déchue de la sacrificature, ses fils retranchés. Un prophète est chargé de lui apporter ce triste message. Le Nouveau Testament nous confirme que, si les enfants d’un serviteur de Dieu ne sont pas soumis et disciplinés, ils peuvent ôter toute puissance au ministère de leur père (1 Tim. 3, 4, 5). Avertissement qui concerne peut-être l’un ou l’autre d’entre nos jeunes lecteurs.