Année 2, 15 février

1 Samuel 4, 1-11

* Et ce que Samuel avait dit arriva à tout Israël.

Et Israël sortit en bataille à la rencontre des Philistins, et ils campèrent près d’Ében-Ézer ; et les Philistins campèrent à Aphek. Et les Philistins se rangèrent en bataille contre Israël ; et la bataille devint générale, et Israël fut battu devant les Philistins ; et ils frappèrent environ quatre mille hommes en bataille rangée, dans la campagne. Et le peuple rentra dans le camp, et les anciens d’Israël dirent : Pourquoi l’Éternel nous a-t-il battus aujourd’hui devant les Philistins ? Prenons à nous, de Silo, l’arche de l’alliance de l’Éternel, et qu’elle vienne au milieu de nous et nous sauve de la main de nos ennemis. Et le peuple envoya à Silo, et on apporta de là l’arche de l’alliance de l’Éternel des armées, qui siège entre les chérubins ; et les deux fils d’Éli, Hophni et Phinées, étaient là avec l’arche de l’alliance de Dieu. Et aussitôt que l’arche de l’alliance de l’Éternel entra dans le camp, tout Israël se mit à pousser de grands cris, de sorte que la terre en frémit. Et les Philistins entendirent le bruit des cris, et dirent : Quel est ce bruit de grands cris dans le camp des Hébreux ? Et ils surent que l’arche de l’Éternel était venue dans le camp. Et les Philistins craignirent, car ils dirent : Dieu est venu dans le camp. Et ils dirent : Malheur à nous ! car il n’en a jamais été ainsi auparavant. Malheur à nous ! Qui nous délivrera de la main de ces dieux puissants ? Ce sont là les dieux qui ont frappé les Égyptiens de toutes sortes de plaies dans le désert. Philistins, fortifiez-vous et soyez hommes, de peur que vous ne soyez asservis aux Hébreux, comme ils vous ont été asservis ! Soyez hommes, et combattez ! Et les Philistins combattirent, et Israël fut battu ; et ils s’enfuirent chacun à sa tente ; et la défaite fut très grande, et il tomba d’Israël trente mille hommes de pied. Et l’arche de Dieu fut prise, et les deux fils d’Éli, Hophni et Phinées, moururent.


Le triste état du peuple va nécessiter une nouvelle discipline de la part de l’Éternel. Les Philistins vont être les instruments de Dieu pour lui apprendre de dures leçons. Israël monte contre eux sans consulter l’Éternel. Qu’aurait répondu Dieu, s’Il avait été interrogé ? Ne montez pas ! Je ne puis vous donner la victoire à cause de vos péchés. Commencez par vous humilier. — C’est ce qui s’était passé au moment de la prise d’Aï. Mais le peuple ne se préoccupe aucunement de ce que peut penser l’Éternel. Et une première défaite ne lui apprend rien. Au contraire ! L’Éternel nous a battus ? — disent-ils — Qu’à cela ne tienne ! nous allons le prendre avec nous ; Il sera bien obligé ainsi de nous soutenir. — Tant de personnes dites chrétiennes croient pouvoir disposer de Dieu à leur guise. Elles font leur propre volonté, et en même temps, se réclament bruyamment du Seigneur (voir Matt. 7, 21). Mais Lui devra leur dire un jour : « Je ne vous connais pas » (Matt. 25, 12). Ainsi, Dieu est bien loin d’approuver tout ce qui est fait en Son nom dans la chrétienté. Le beau nom de Christ s’y trouve souvent associé à du mal qu’on connaît, mais dont on ne désire pas se séparer.