Année 2, 27 février

1 Samuel 12, 1-15

* Et Samuel dit à tout Israël : Voici, j’ai écouté votre voix en tout ce que vous m’avez dit, et j’ai établi un roi sur vous. Et maintenant, voici, le roi marche devant vous ; et moi, je suis vieux et j’ai blanchi ; et voici, mes fils sont avec vous ; et moi, j’ai marché devant vous depuis ma jeunesse jusqu’à ce jour. Me voici, témoignez contre moi, devant l’Éternel et devant son oint. De qui ai-je pris le bœuf ? ou de qui ai-je pris l’âne ? ou à qui ai-je fait tort ? à qui ai-je fait violence ? ou de la main de qui ai-je pris un présent pour que par lui j’eusse fermé mes yeux ? et je vous le rendrai. Et ils dirent : Tu ne nous as point fait tort, et tu ne nous as point fait violence, et tu n’as rien pris de la main de personne. Et il leur dit : L’Éternel est témoin contre vous, et son oint est témoin aujourd’hui, que vous n’avez rien trouvé dans ma main. Et ils dirent : [Il en est] témoin.

Et Samuel dit au peuple : C’est l’Éternel qui a établi Moïse et Aaron, et qui a fait monter vos pères du pays d’Égypte. Et maintenant, présentez-vous, et je vous jugerai devant l’Éternel au sujet de tous les actes justes de l’Éternel, qu’il a opérés envers vous et envers vos pères. Quand Jacob fut entré en Égypte, vos pères crièrent à l’Éternel, et l’Éternel envoya Moïse et Aaron ; et ils firent sortir vos pères hors d’Égypte, et les firent habiter dans ce lieu-ci. Et ils oublièrent l’Éternel, leur Dieu, et il les vendit en la main de Sisera, chef de l’armée de Hatsor, et en la main des Philistins, et en la main du roi de Moab, qui leur firent la guerre. Et ils crièrent à l’Éternel, et dirent : Nous avons péché ; car nous avons abandonné l’Éternel, et nous avons servi les Baals et les Ashtoreths. Et maintenant, délivre-nous de la main de nos ennemis, et nous te servirons. Et l’Éternel envoya Jerubbaal, et Bedan, et Jephthé, et Samuel, et il vous délivra de la main de vos ennemis tout autour, et vous avez habité en sécurité. Et vous avez vu que Nakhash, roi des fils d’Ammon, venait contre vous, et vous m’avez dit : Non, mais un roi régnera sur nous, — et l’Éternel, votre Dieu, était votre roi. Et maintenant, voici le roi que vous avez choisi, que vous avez demandé ; et voici, l’Éternel a mis un roi sur vous. Si vous craignez l’Éternel et que vous le serviez, et que vous écoutiez sa voix, et que vous ne soyez pas rebelles au commandement de l’Éternel, alors vous, et le roi qui règne sur vous, vous irez après l’Éternel, votre Dieu. Mais si vous n’écoutez pas la voix de l’Éternel, et si vous vous rebellez contre le commandement de l’Éternel, alors la main de l’Éternel sera contre vous comme contre vos pères.


Une troisième fois, Samuel réunit le peuple. Il le rassemble à Guilgal pour y renouveler la royauté. Et, en même temps, il va se démettre de ses fonctions de juge, dont il s’est acquitté fidèlement, ainsi que le peuple lui en rend témoignage. Nous pouvons rapprocher ses paroles de celles de Paul aux anciens d’Éphèse, dans le chapitre 20 des Actes (v. 26, 27, 33-35). Elles ne sont pas destinées à glorifier celui qui les prononce, mais à placer ceux qui les entendent devant leur responsabilité. Et, pour la troisième fois également, Samuel fait sentir à Israël la perte qu’il a faite en demandant un roi. Il souligne son ingratitude et son manque de confiance envers l’Éternel. — Les versets 14, 15 nous montrent qu’il s’agit, pour le peuple, d’une nouvelle mise à l’épreuve. Sans la loi et sous la loi, dans le désert et dans le pays, avec et sans juges (ou sacrificateurs), encore et toujours, le peuple avait manqué, abandonnant l’Éternel pour retourner à ses convoitises et à ses idoles. C’est comme si Dieu lui disait maintenant : Vous voulez un roi ? Eh bien ! voyons si peut-être cela ira mieux avec un roi ! Et, dans Sa condescendance, Il permet cette nouvelle expérience.