Année 2, 2 mars

1 Samuel 14, 1-10

* Et il arriva qu’un jour Jonathan, fils de Saül, dit au jeune homme qui portait ses armes : Viens, et passons jusqu’au poste des Philistins qui est là, de l’autre côté ; mais il n’en avertit pas son père. Et Saül se tenait à l’extrémité de Guibha, sous un grenadier qui était à Migron ; et le peuple qui était avec lui était d’environ six cents hommes. Et Akhija, fils d’Akhitub, frère d’I-Cabod, fils de Phinées, fils d’Éli, sacrificateur de l’Éternel à Silo, portait l’éphod. Et le peuple ne savait pas que Jonathan s’en fût allé.

Et entre les passages par lesquels Jonathan cherchait à passer vers le poste des Philistins, il y avait une dent de rocher d’un côté, et une dent de rocher de l’autre côté : et le nom de l’une était Botsets, et le nom de l’autre Séné ; l’une des dents se dressait à pic du côté du nord, vis-à-vis de Micmash, et l’autre, du côté du midi, vis-à-vis de Guéba. Et Jonathan dit au jeune homme qui portait ses armes : Viens, et passons jusqu’au poste de ces incirconcis ; peut-être que l’Éternel opérera pour nous, car rien n’empêche l’Éternel de sauver, avec beaucoup ou avec peu [de gens]. Et celui qui portait ses armes lui dit : Fais tout ce qui est dans ton cœur ; va où tu voudras, voici, je suis avec toi selon ton cœur. Et Jonathan dit : Voici, nous allons passer vers ces hommes et nous nous montrerons à eux. S’ils nous disent ainsi : Tenez-vous là jusqu’à ce que nous vous joignions, alors nous nous tiendrons à notre place, et nous ne monterons pas vers eux ; et s’ils disent ainsi : Montez vers nous, alors nous monterons, car l’Éternel les aura livrés en notre main ; et ce sera pour nous le signe.


Au chapitre 13, nous avons considéré ce que la chair peut faire, ou plutôt ne peut pas faire : attendre l’instant voulu de Dieu. En contraste, notre chapitre va nous montrer ce que la foi est capable d’accomplir. Les ressources humaines sont toutes du côté de Saül. Officiellement, le pouvoir en Israël est là, sous le grenadier de Guibha. Mais la foi, une foi individuelle, est du côté de Jonathan et de son compagnon. Pour eux, le secours est en Dieu, connu comme Sauveur (v. 6). Double tableau, qui nous fait penser à la chrétienté d’aujourd’hui. Les grandes religions dites chrétiennes prétendent détenir à elles seules l’autorité spirituelle, et se considèrent comme des intermédiaires nécessaires entre Dieu et les âmes. Mais le Seigneur connaît ceux qui sont siens [2 Tim. 2, 19], et leur accorde à la fois Son appui, l’intelligence de Ses pensées, et la jouissance de Sa présence, en dehors des organisations contrôlées par les hommes. Humainement, l’expédition de Jonathan était une folle aventure. Les Philistins en force occupaient les points stratégiques. Jonathan compte sur Dieu, attendant de Lui un signe pour aller de l’avant. Encore une fois, quel contraste avec son propre père précédemment, et quel bel exemple pour nous !