Année 2, 3 mars

1 Samuel 14, 11-22

Et ils se montrèrent les deux au poste des Philistins ; et les Philistins dirent : Voici les Hébreux qui sortent des trous où ils se sont cachés. Et les hommes du poste répondirent à Jonathan et à celui qui portait ses armes, et dirent : Montez vers nous, et nous vous ferons savoir quelque chose. Et Jonathan dit à celui qui portait ses armes : Monte après moi, car l’Éternel les a livrés en la main d’Israël. Et Jonathan monta avec ses mains et ses pieds, et celui qui portait ses armes après lui. Et ils tombèrent devant Jonathan, et celui qui portait ses armes les tuait après lui. Et ce premier coup que frappèrent Jonathan et celui qui portait ses armes, mit [par terre] une vingtaine d’hommes, sur la moitié environ du sillon d’un arpent de terre. Et l’épouvante fut dans le camp, dans la campagne et parmi tout le peuple ; le poste et les ravageurs, eux aussi, furent saisis d’épouvante ; et le pays trembla, et ce fut une frayeur de Dieu.

Et les sentinelles de Saül, qui étaient à Guibha de Benjamin, regardèrent, et voici, la multitude s’écoulait, et s’en allait, et ils s’entre-tuaient. Et Saül dit au peuple qui était avec lui : Faites donc l’appel, et voyez qui s’en est allé d’avec nous. Et ils firent l’appel ; et voici, Jonathan n’y était pas, ni celui qui portait ses armes. Et Saül dit à Akhija : Fais approcher l’arche de Dieu (car l’arche de Dieu était en ce jour-là avec les fils d’Israël). Et il arriva que, pendant que Saül parlait au sacrificateur, le tumulte qui était dans le camp des Philistins allait toujours croissant ; et Saül dit au sacrificateur : Retire ta main.

Et Saül et tout le peuple qui était avec lui furent assemblés à grands cris, et vinrent à la bataille ; et voici, l’épée de chacun était contre l’autre : ce fut une confusion terrible. Et il y avait, comme auparavant, des Hébreux parmi les Philistins, lesquels étaient montés avec eux dans le camp, [de tout] alentour, et eux aussi [se tournèrent] pour être avec Israël qui était avec Saül et Jonathan. Et tous les hommes d’Israël qui s’étaient cachés dans la montagne d’Éphraïm, entendirent que les Philistins fuyaient, et ils s’attachèrent, eux aussi, à leur poursuite dans la bataille.


De leur poste fortifié au sommet de la dent de rocher, les guetteurs philistins ont aperçu tout en bas les deux jeunes gens d’Israël. Et ils ne se font pas faute de se moquer d’eux. — « Montez donc vers nous », crient-ils avec mépris, sans se douter qu’ils donnent ainsi aux deux vaillants hommes le signal que ceux-ci attendent de la part de l’Éternel : le signal de leur propre destruction. — Or la foi, non seulement sait attendre, mais elle sait aussi s’avancer et combattre, quand Dieu lui en a donné l’instruction. Pleins de hardiesse, nos deux combattants escaladent le rocher et prennent pied à son sommet. Ils ne pensent pas au danger couru, mais à la puissance divine. Et celle-ci fait tomber devant eux les ennemis d’Israël. Les moqueries de l’instant précédent ont fait place à l’épouvante qui, de proche en proche, gagne tout le camp des Philistins. Ces derniers, dans une folie aveugle, se mettent à s’entre-détruire, pendant que les Hébreux dispersés reprennent courage et se rassemblent à nouveau. Ainsi, un petit commencement, quand c’est la foi qui le produit, peut avoir un grand résultat ; et de même, si nous sommes fidèles, Dieu pourra se servir de nos petites victoires, pour encourager et affermir les chrétiens qui nous entourent.